Madagascar: Base Toliara - Multiplication des soutiens à sa réouverture

La reprise des activités du projet d'exploitation minière Base Toliara nourrit encore et toujours les débats.

Face aux récents propos de dénigrement de la part de certains politiciens de l'opposition à l'encontre de Base Toliara, des communautés se prononcent en faveur de la relance du projet, qu'elles considèrent comme un élément essentiel au développement.

Soutien sans réserve

Parmi les soutiens, on compte les notables Masikoro de Toliara II, les communautés Vezo, Antandroy, ainsi que Tagnalana Toko Bey Telo et ses branches, qui ont affirmé leur appui au projet Base Toliara. Pour l'association Toko Bey Telo, ce soutien est sans réserve. Constatant l'aggravation des problèmes liés à l'insécurité et au chômage à Toliara, où les jeunes sont notamment contraints de devenir tireurs de cyclo-pousse pour survivre et aider leurs familles, l'association voit en Base Toliara une perspective de relance socioéconomique, notamment en matière d'emplois pour les jeunes et d'infrastructures pour le développement.

L'association estime d'autant plus que, contrairement aux affirmations de ses détracteurs, qui sont principalement des politiciens, Base Toliara ne présente aucun danger pour la santé. « Des experts se sont déjà penchés sur ce projet et nous ont tout expliqué, notamment qu'il n'y aura pas d'effets néfastes sur la vie de la population en général, encore moins sur la santé », déclare Salomon Randriatahiny, président de Toko Bey Telo Temilahehy.

Récupération politique

Les membres de Toko Bey Telo sont unanimes à reconnaître qu'il n'y a plus beaucoup de groupes qui s'opposent à la réouverture de Base Toliara. Cela laisse entendre que l'opposition à ce projet n'est qu'une récupération politique. « Ceux qui tentent de récupérer ce projet à des fins purement politiques cherchent leur propre intérêt plutôt que celui du peuple », affirme Edmond Arivolaza, secrétaire général de Toko Bey Telo.

Il ajoute que « la reprise de ce projet facilitera la vie quotidienne de la population de Toliara ». L'association s'adresse ainsi au Président de la République, Andry Rajoelina, pour qu'il prenne les mesures nécessaires à la relance du projet. Cette position est partagée par les communautés locales directement impactées par le projet, qui ne veulent absolument pas rater cette opportunité de développement.

Une issue pour la population

C'est notamment le cas dans la commune de Maromiandra, district de Toliara II, où la population est prête à accueillir le projet. « Il y a des personnes qui n'habitent même pas dans les communautés concernées par le projet, mais qui se permettent de s'y opposer », se désole Jean Claude Rafesy, notable à Maromiandra. Il ajoute que « ceux qui affirment que ce projet présente des dangers mortels ne sont que des menteurs, car nous, qui habitons près des sites du projet, n'avons jamais ressenti les dangers supposés ». Au contraire, « nous estimons que le projet apportera des solutions à nos problèmes, tels que le chômage, l'insécurité et les difficultés de la vie quotidienne ».

Quant à Didi Raisoa, chef du fokontany d'Ambovovonosy à Maromiandra depuis 1995, il voit en Base Toliara une issue pour sortir la population de sa localité de la pauvreté : « Je suis bien placé pour affirmer que la population du fokontany vit dans la souffrance, notamment en raison de la fermeture des entreprises qui y ont déjà opéré. Maintenant qu'une grande entreprise minière souhaite s'installer, pourquoi l'en empêcher ? », affirme-t-il, priant le président de la République et les autorités de procéder à la réouverture de Base Toliara.

« Nos enfants deviennent des tireurs de cyclo-pousse, et d'autres deviennent même des délinquants. » La balle est maintenant dans le camp des décideurs.

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