Des pluies diluviennes arrosent plusieurs pays du Sahel en cette période de l'année. Au Cameroun, en cette veille de rentrée scolaire, les conséquences sont lourdes pour les populations de la région de l'Extrême-Nord, limitrophe avec le Tchad, le Nigeria et le Niger.
Environ 19 000 ménages sont affectés par ces pluies. Les maisons sont submergées par les eaux et les familles ont perdu leurs biens, réserves de nourriture et ustensiles. Certaines d'entre elles ont même dû trouver refuge dans les salles de classe.
160 000 personnes affectées
Sur les réseaux sociaux, des ressortissants du Diamaré, Logone et Chari, du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Sava s'indignent. Ces quatre départements font face à des pluies diluviennes depuis plusieurs semaines. Sur Facebook, les habitants appellent le chef de l'État à l'aide.
Ces inondations sont causées par des fortes précipitations enregistrées au cours des mois de juillet et août dans la région de l'Extrême-Nord. Selon le système des Nations unies, elles ont détruit 8 600 maisons, inondé des milliers d'hectares de cultures et causé la perte de milliers d'animaux. Près de 160 000 personnes, dont des milliers d'enfants, sont affectées. Selon un bilan dressé fin août par le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies au Cameroun, 7 personnes ont été tuées.
Risque épidémique redouté
En cette veille de rentrée scolaire, avec la montée des cours d'eau, plusieurs enfants sinistrés ne reprendront pas le chemin de l'école. Les humanitaires, qui ont des difficultés d'accès à ces zones souvent reculées, redoutent un risque croissant d'épidémie.