Gabon: La campagne de diffusion des résultats de l'enquête Afrobarometer Round 10 lancée par le CERGEP

6 Septembre 2024

Afrobarometer, via son partenaire au Gabon, le Centre d'études et de recherche en géosciences politiques et prospective ( CERGEP), a lancé la campagne de diffusion des résultats de l'enquête Afrobarometer Round 10. C'était ce mercredi 4 septembre 2024 à Libreville sous la supervision de Christian Wali-Wali, Secrétaire permanent du CERGEP, Investigateur national Afrobarometer.

La campagne de diffusion des résultats de l'enquête Afrobarometer Round 10 a été lancée ce 04 septembre à Libreville sous la supervision du professeur Christian Wali-Wali, Secrétaire permanent du CERGEP, Investigateur national Afrobarometer.

La thématique retenue pour ce premier évènement est : « Violences basées sur le genre, santé et droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles au Gabon ». Le thème a été présenté tour à tour par la psychologue clinicienne et psychopathologue, Mylena Magdala Bilemba Ngouengue, épouse Yackamambou et Estelle Amvame, journaliste.

La psychologue clinicienne et psychopathologue, Mylena Magdala Bilemba Ngouengue, épouse Yackamambou dit être ravie des chiffres donnés par Afrobarometer par rapport aux violences basées sur le genre. "Avec toutes ces données, je suis capable aujourd'hui, d'améliorer la prise en charge des victimes des différentes violences en rapport avec plusieurs causes. Que ça soient les victimes pour causes jalousie, infidélité, manque de respect...je pourrais, en tant que psychologue clinicienne, m'accentuer sur les différentes causes que donnent les chiffres Afrobarometer".

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La psychologue clinicienne et psychopathologue a rappelé a des fins utiles que le Gabon a fait beaucoup d'efforts par rapport à d'autres pays de la sous-région. "Le Gabon est le seul pays qui est doté d'un centre de prise en charge des victimes basées sur le genre, de protection...C'est une grande avancée qu'il faut saluer. A l'intérieur de ce centre, il y a des services médical, psychologique, juridique, judiciaire, social...Il y a l'hébergement. Les victimes extraits de l'environnement pathogène sont hébergés en attendant de faire suivre la procédure." précise t-elle.

Le Secrétaire permanent du CERGEP, Investigateur national Afrobarometer se satisfait de cette campagne de diffusion des résultats de l'enquête. Pour lui, les résultats du rond 10 font mention des violences basées sur le genre. Elles sont essentiellement liées aux questions d'infidélité, de jalousie et aux problématiques liées au manque de respect.

Le Professeur Christian Wali-Wali a rappelé lui aussi que Afrobarometer, c'est "Donner la voix aux peuples". "Les données fournies par Afrobarometer sont destinées aux décideurs. Elles leur permettent d'avoir une base qui les aide à orienter la décision. Ce sont des indicateurs de prise de décisions. Elles concernent les associations, la société civile, les universitaires, toutes les personnes. Il faut que la presse se les approprie" a t-il insisté.

Astrid Ovono Mezang, Coordonnatrice de projet Réseau Femme Lève Toi salue cette rencontre qui a été bénéfique, non seulement pour elle, mais pour beaucoup de participants. Selon elle, les données sont intéressantes et enrichissantes. "Les données qui nous ont le plus intéressées sont les données relatives aux violences basées sur le genre. Ces données sont plus importantes pour nous, parce que nous voulons mener des plaidoyers. Mais pour mener un plaidoyer, il faut avoir des données fiables. Et les données d'Afrobarometer viennent renforcer les données que nous nous avons au sein de notre permanence d'appui, d'écoute et d'orientation des victimes qui est basée au siège de RefLet".

Poursuivant ses propos, la Coordonnatrice de projet ReFleT promet se référer aux données Afrobarometer. "Nous pouvons les utiliser pour mener à bien notre projet et mener nos plaidoyers auprès des autorités nationales. Les données Afrobarometer nous ont montrés que le taux de violence faite sur les femmes est très élevé. L'on constate pour le déplorer que plus de femmes sont victimes de violences que d'hommes. Cependant, on relève quand-même que les hommes sont également violentés, mais la fréquence de violence faite aux hommes est moins élevée que celle faite aux femmes. " a t-elle souligné.

La principale organisation de recherche par enquête en Afrique, a lancé sa 10ème série d'enquêtes nationales avec la collecte de données en Côte d'Ivoire. Suite à la réussite des enquêtes du Round 9 dans 39 pays africains entre fin 2021 et mi-2023, le réseau prévoit d'étendre sa couverture à environ 42 pays africains en 2024 et 2025, y compris d'éventuelles premières enquêtes aux Comores, à Djibouti, en Guinée Bissau et au Tchad.

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