La cérémonie d'ouverture des états généraux du secteur privé a eu lieu le jeudi 5 septembre 2024 à Ouagadougou. L'objectif est de permettre à notre secteur privé de faire une halte, d'évaluer les différentes évolutions, de diagnostiquer ses forces, ses faiblesses et les opportunités qui s'offrent à lui afin d'améliorer sa contribution au développement socio-économique du Burkina Faso.
Selon Idrissa Nassa, président du Conseil national du patronat burkinabè, le secteur privé regorge aujourd'hui de champions de haut niveau. Et il est le premier pourvoyeur d'emplois avec plus de 10,4 millions de salariés, selon les données de l'Observatoire national de l'emploi et de la formation en 2021. 9 emplois sur 10 au Burkina Faso sont créés par le secteur privé. C'est aussi près de 90 % de contribution aux recettes fiscales et douanières.
Le monde traverse une période de crises multiples et vit une sorte de moment de basculement. Dans notre sous-région, particulièrement au Burkina Faso, le secteur privé est confronté à ces diverses crises, à des chocs endogènes et exogènes et à leurs corollaires qui ont pour noms insécurité et menace terroriste, tensions géopolitiques, inflation internationale, déficit énergétique, problèmes de réglementation des marchés financiers, changement climatique, etc.
Face à ces crises, le secteur privé burkinabè fait montre d'une résilience remarquable. Il a toutefois besoin de renouveler ses ressorts, de se réinventer et de se repositionner pour mieux faire face aux opportunités immanquables que comporte toute situation et les saisir. En effet, les états généraux du secteur privé sont une occasion pour réfléchir à ces défis et au renouveau indispensable.
Ces journées de réflexion sont organisées sous l'angle de l'optimisation de la contribution du secteur privé au développement socio-économique et dans le but de jeter les bases de l'amélioration de sa performance et de sa compétitivité. L'objectif est de permettre à notre secteur privé de faire une halte, d'évaluer les différentes évolutions, de diagnostiquer ses forces, ses faiblesses et les opportunités qui s'offrent à lui afin d'améliorer sa contribution au développement socio-économique du Burkina Faso.
Selon Idrissa Nassa, président du Conseil national du patronat burkinabè, jadis considéré comme le refuge de ceux qui n'avaient pas réussi à l'école, le secteur privé regorge aujourd'hui de champions de haut niveau, d'entrepreneurs qui sont des références dans la sous-région et le reste de l'Afrique.
Enfin, le secteur privé, ce sont des corps intermédiaires qui participent aussi au développement socio-économique du Burkina Faso. A ce titre, en tant que faîtière, le Conseil national du patronat burkinabè a obtenu des résultats substantiels avec le gouvernement et les partenaires sociaux en matière de dialogue social, de droit du travail, de création et d'animation d'organismes de soutien aux entreprises privées.
Le secteur privé burkinabè, précise-t-il, c'est une part contributive d'au moins 70 % au PIB et il est le premier pourvoyeur d'emplois avec plus de 10,4 millions de salariés, selon les données de l'Observatoire national de l'emploi et de la formation en 2021. Au Burkina Faso, 9 emplois sur 10 sont créés par le secteur privé. C'est aussi près de 90 % de contribution aux recettes fiscales et douanières.
« C'est pour tout cela que le secteur privé doit être célébré à sa juste valeur. Mais aussi pour les immenses et innombrables oeuvres sociales réalisées chaque jour au profit des populations... Ces contributions sont certes remarquables, mais surtout nous pourrions faire mieux avec un environnement plus hospitalier aux affaires, notamment en matière de sécurité des affaires, d'apurement de la dette intérieure, de rationalisation et de digitalisation des procédures administratives, de meilleur accompagnement fiscal, de compétitivité des facteurs de production », a poursuivi M. Nassa.
Pour le président du patronat, l'économie informelle et les PME, qui représentent plus de 95 % du tissu économique, ont une propension et une agilité à participer pleinement à la prospérité de notre pays, dès lors que les meilleurs chemins opératoires sont tracés.
Au nom du Premier ministre, le ministre d'Etat Bassolma Bazié a souligné que ce sont les initiatives privées, l'engagement de chacun conjugué à celui des autres qui tirent les sociétés du bas vers le haut, de la stagnation à l'évolution.
Pour lui, les grandes découvertes ont été faites jadis grâce aux réalisations d'acteurs évoluant dans le secteur privé. Ainsi, le secteur privé burkinabè doit s'étendre davantage dans tous les domaines, notamment la santé, l'éducation et les finances dans les provinces et les communes rurales. Au-delà du Burkina Faso, il bénéficie maintenant d'un grand espace qui est la confédération des Etats du Sahel, où il faut déployer son expertise et ses ambitions.
Le secteur privé attend tout de l'Etat. Pourtant, il s'avère également que l'Etat a le regard tourné vers ce secteur. Ce que celui-ci devrait plus exiger de l'Etat, c'est une gouvernance vertueuse qui profite à tous et non des choses susceptibles d'avoir des impacts négatifs sur les projets communs. « Dans la situation où nous sommes, si par manque de moyens l'Etat n'arrive pas à lutter efficacement contre le terrorisme, le secteur privé ne pourra pas se développer. C'est donc dire que le gouvernement est là pour le secteur privé et vice versa », a-t-il conclu.