Afrique: Dégradation de 65% des terres arables du continent - Les pertes de productivité estimées à 68 milliards de dollars par an

65 % des terres arables de l'Afrique sont dégradées. Cela coûte au continent 68 milliards de dollars par an en perte de productivité. Hanan Morsy, secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (Cea) a donné ces données lors de la 10ème session extraordinaire de la conférence ministérielle africaine sur l'environnement tenue à Abidjan (Côte d'Ivoire) ce 5 septembre.

68 milliards de dollars ! C'est ce que coûte, en perte de productivité par année, 65% des terres arables de l'Afrique qui sont dégradées. C'est ce qu'a fait savoir jeudi 5 septembre 2024 à Abidjan, la secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (Cea).

Hanan Morsy qui s'exprimait lors de la 10ème session extraordinaire de la conférence ministérielle africaine sur l'environnement a souligné dans la foulée que les taux de déforestation sont deux fois supérieurs à la moyenne mondiale, ce qui compromet encore davantage notre production agricole et nos services écosystémiques.

Aujourd'hui, a-t-elle dit, nous nous réunissons à un moment critique pour l'Afrique. Soulignant que le thème de la rencontre qui est « augmenter l'ambition de l'Afrique pour lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse », n'est pas seulement opportun, il est vital.

« Le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité sont des crises étroitement liées qui menacent notre existence même », a confié Mme Morsy. Pour qui, il ne s'agit pas uniquement de problèmes environnementaux ; mais des défis économiques et sociaux qui menacent nos sociétés et exigent notre action immédiate et unie.

Elle a souligné que le changement climatique coûte chaque année aux économies africaines jusqu'à 15 % de leur Produit intérieur brut (Pib). A l'en croire, les gouvernements consacrent jusqu'à 9 % de leurs budgets à faire face aux conditions climatiques extrêmes, tout en étant aux prises avec le surendettement et face à des arbitrages difficiles entre l'action climatique et la satisfaction des besoins essentiels de développement, tels que la santé et l'éducation.

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