La situation sécuritaire s'améliore progressivement depuis plusieurs mois à Nyankunde-centre, chefferie des Andisoma, dans le territoire d'Irumu, en Ituri. Cette amélioration est une conséquence des dialogues communautaires initiés par les leaders locaux qui ont convaincu des jeunes à risque d'abandonner la violence armée.
La vie a repris à Nyankunde-centre, localité située à 45 kilomètres au sud de la ville de Bunia dans le territoire d'Irumu, a constaté jeudi 05 septembre, le reporter de Radio Okapi. A l'entrée de la cité, les stigmates des opérations militaires lancées par les FARDC contre les miliciens dans la zone sont encore visibles : habitations, boutiques et maisons de commerces incendiées par des combattants se succèdent le long de la route.
Des bâtiments abandonnés par leurs propriétaires qui ont fui le milieu.
Une année après, les activités socio-économiques renaissent lentement mais sûrement autour des différents points de vente de carburant, de grillades de viande, ainsi que dans des débits de boissons. Selon des notables de cette région, cette renaissance est la résultante des efforts du Gouvernement qui ont abouti à la signature de l'acte de cessation des hostilités avec le groupe armé FPIC.
Jean Pierre Yoga Nzabo, l'un de ces notables, indique qu'à ce jour, 53 villages sont de nouveau peuplés de leurs habitants, ce qui a favorisé la relance de l'agriculture. Certains jeunes gagnent honnêtement leur pain quotidien, notamment ce qui a permis la diminution des violences communautaires, ajoute le président de la société civile.
Les notables saluent l'initiative du gouvernement provincial d'encourager les anciens miliciens à se lancer dans l'agriculture pour subvenir à leurs besoins. La société civile demande au Gouvernement d'accélérer le programme de PDDRC-S pour la prise en charge des jeunes qui détiennent encore des armes, pour le retour d'une paix durable dans la région.