La jeunesse de Matam a besoin "véritablement" de lieux d'expression aussi bien sur le plan sportif que culturel, a affirmé vendredi, à Bokidiawé (nord), la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye.
"J'ai pu constater de visu au niveau de la région de Matam (...) que la problématique de la jeunesse de Matam ne nous échappe pas. La jeunesse de Matam a véritablement besoin de lieux d'expression autant sur le plan sportif que culturel", a-t-elle notamment dit.
La ministre de la Jeunesse s'exprimait lors d'une visite de la ferme ANIDA (Agence nationale d'insertion et de développement agricole) du GIE "Sigui Douda" de Bokidiawé. Cette ferme est aménagée dans le cadre des "Vacances agricoles", un programme mis en place en juin dernier par son département, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture.
Khady Diène Gaye s'est rendue, jeudi, à Ranérou avant de rallier Ourossogui, où elle a passé la nuit avec sa délégation. Elle séjourne dans la région dans le cadre de la journée nationale de nettoiement prévue ce samedi à Matam, sous la présidence du Premier ministre, Ousmane Sonko.
"Vous me direz que plusieurs autorités sont passées par-là et ont fait des promesses et jusque-là, il n'y a pas eu de réalisations", a-t-elle lancé aux jeunes de Bokidiawé, une commune du département de Matam. Elle assure qu'il y a désormais "la rupture" avec l'avènement du régime du président Bassirou Diomaye Faye.
"Tout ce que dira le nouveau régime, ce sont des annonces techniques et faisables, parce que les ressources humaines sont là pour les piloter et les accompagner", a-t-elle martelé.
Aux jeunes de Bokidiawé, Mme Gaye a demandé d'être "déterminés", "beaucoup plus confiants en la nation sénégalaise", de restaurer leur espoir et de rester derrière les plus hautes autorités de ce pays.
"Le président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko sont en train de travailler d'arrache-pied pour votre avenir et celui des générations futures", a-t-elle soutenu.
"Le chemin à parcourir est long et semé d'embûches. Ce n'est pas facile et ce ne sera facile", a-t-elle néanmoins reconnu. Et de convoquer ce proverbe selon lequel "on ne peut pas faire des omelettes sans casser des oeufs".
La ministre se dit heureuse d'entendre et de constater que les autorités locales, religieuses et coutumières, ainsi que les jeunes ont véritablement adhéré au programme des vacances agricoles, mis en place par son département.
Elle leur a demandé de poursuivre sur cet "élan", assurant que ce programme n'est qu'à son début et ne concernera pas seulement que le volet agricole. "C'est un vaste programme, parce qu'à côté de ce déploiement des jeunes au niveau des terres", un autre programme a été mis en place par le ministère de l'Agriculture sur "la géolocalisation des sols", pour permettre aux jeunes de conserver leurs prochaines récoltes.
Khady Diène Gaye a notamment évoqué le compostage des sols pour se mettre au diapason des cultures adaptées aux saisons. "C'est tout le sens d'avoir mis l'accent sur l'agriculture pour l'atteinte de la souveraineté alimentaire", a-t-elle souligné.