Le débat sur l'annulation ou non des accords de pêche n'a pas encore connu d'épilogue. En effet, selon la ministre de la Pêche, avant de prendre une décision, le gouvernement attend les résultats des évaluations de ces accords qui sont déjà lancées.
En tournée dans le département de Mbour, la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a fait le point sur les attentes des acteurs de la pêche concernant l'annulation ou la non-reconduction des accords qui lient le Sénégal à l'Union européenne. Dans cette perspective, elle informe qu'aucune décision ne pourra être prise dans le contexte actuel.
"Les accords de pêche signés avec l'Union européenne vont prendre fin au mois de novembre. Pour l'instant, nous n'avons pris aucune décision, car nous sommes en phase d'évaluation", a déclaré Dr Fatou Diouf.
Elle a ajouté : "Nos partenaires de l'UE ont déjà effectué une évaluation à mi-parcours. À notre niveau, nous avons donné les instructions et nos services ont entamé les procédures d'évaluation."
Sur cette lancée, elle se réjouit de cette nouvelle initiative qui n'a jamais été réalisée auparavant, "ce qui est salutaire, car notre pays n'a jamais évalué dans ce sens. Donc, nous pourrons prendre des mesures après avoir obtenu les résultats de ces évaluations", a soutenu la ministre qui était en déplacement sur la Petite Côte où elle a visité les principaux quais de pêche.
Dans cette dynamique, Dr Fatou Diouf explique : "Nous avons visité Joal, Pointe-Sarène et Mbour. Partout où nous sommes passés, nous avons noté des problèmes. À Joal, le problème du quai de pêche porte sur l'assainissement, à Pointe-Sarène, ils font face à la menace de l'érosion côtière et à Mbour, les acteurs ont un problème d'infrastructures vétustes qu'il faut rénover."
Dans le même esprit, la ministre Fatou Diouf ajoute qu'à travers un échange avec les femmes transformatrices, "nous avons noté tous leurs problèmes afin de pouvoir apporter des solutions. L'érosion côtière est un phénomène complexe qui affecte tous les quais de pêche du pays. Nous avons pris bonne note de ce que nous avons vu sur le terrain et nous allons porter le dossier auprès de qui de droit pour y apporter des solutions".
Dans la foulée, elle indique : "Nous avons la responsabilité d'accompagner la conservation des produits pour pouvoir approvisionner le marché national en période de pénurie. C'est un point inscrit dans la nouvelle politique du gouvernement qui vise la souveraineté alimentaire. Donc, cette politique va s'appuyer sur l'installation de chambres froides opérationnelles dans les quais de pêche que j'ai visités", a précisé la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires.