Madagascar: Salon de l'auto - Un tremplin pour les véhicules neufs

Le salon de l'auto revient pour sa quatorzième édition le mois d'octobre prochain. Il sera placé sous le signe de la reprise, mais aussi de la mobilité et de la durabilité. L'incontournable salon de l'automobile revient. Il se tiendra du 10 au 13 octobre prochains au Centre de Conférences Internationales (CCI) Ivato. Il sera placé sous le thème : «mobilité et durabilité».

«C'est une thématique qui a été choisie en résonance avec les enjeux environnementaux actuels», a-t-on expliqué lors d'une conférence de presse, hier, au Radisson Blu Ambodivona.

Les organisateurs, notamment le Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar, espèrent que cet événement pourrait aussi avoir une influence sur le marché de l'automobile, avec des ventes de voitures neuves qui ont stagné ces dernières années, au profit des voitures d'occasion. Les organisateurs espèrent également que le salon «boostera les activités du secteur automobile pour cette année», confie Frédéric Schaffner, président du GCAM.

Selon le patron du groupement, le marché de l'automobile stagne depuis quelques années, avec des ventes qui tournent autour de trois mille cinq cents à quatre mille unités par an. «La marge pour le secteur de l'automobile est encore large en ce qui concerne la Grande Île», explique-t-il.

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Comparé à des marchés dynamiques comme à l'île Maurice, où le secteur de l'automobile s'est plutôt bien porté en 2023, avec des perspectives prometteuses pour cette année, il reste encore du chemin à parcourir. Il en va de même pour d'autres marchés de l'océan Indien et de l'Afrique australe.

Le fait est que la plus grosse épreuve à laquelle les concessionnaires automobiles font face est l'importation des véhicules d'occasion. «Très souvent, ce sont des acteurs informels qui opèrent sur le marché des véhicules d'occasion, et ce ne sont pas toujours les moins polluants qui entrent sur le marché», poursuit Frédéric Schaffner.

Passer au vert

Une place importante sera également accordée à la mobilité verte. Un marché quasi-vierge, dont les concessionnaires commencent peu à peu à s'emparer. Le marché est encore très petit pour les véhicules électriques, mais la situation actuelle requiert aussi une transition progressive vers la mobilité durable et verte. Les questions écologiques et les facteurs naturels en témoignent.

Selon le patron du GCAM, «Cet événement sera aussi une plateforme pour promouvoir l'industrialisation, la modernisation et la gestion durable de nos ressources naturelles, en favorisant des véhicules plus respectueux de l'environnement».

Le ministère de l'Environnement et du Développement durable soutient également le salon, en étant un partenaire. L'on évoque ainsi que passer au vert est une nécessité. Cela coûte cher pour l'instant, mais «c'est un investissement minime comparé aux bénéfices que cela aurait sur la santé, l'économie et l'environnement, dans un contexte où les voitures thermiques contribuent aussi grandement à la pollution de l'air», confirme Rivosoa Rabenandrianina, directeur général du Développement durable au ministère de l'Environnement.

L'automobile est un secteur pourvoyeur de recettes fiscales, mais aussi qui pèse lourd sur l'économie. On estime que le marché de l'automobile représenterait 8 à 10 % du PIB et génère deux mille emplois directs et cinq mille emplois indirects.

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