En Éthiopie, les autorités ont libéré de prison sept opposants originaires de la région d'Oromia après trois ans de détention. C'est ce qu'a annoncé leur parti, le Front de Libération d'Oromo, qui se considère comme le porte-parole des habitants de la région la plus peuplée et la plus étendue d'Éthiopie.
Dans un communiqué, le Front de libération Oromo affirme que ces libérations « sont un soulagement pour leurs familles, notre organisation et l'ensemble de la communauté oromo à l'intérieur et dans la diaspora ». Le parti rappelle que les sept hommes avaient été arrêtés pour « avoir exercé leurs droits politiques légitimes » et qu'ils ont été acquittés plusieurs fois par les tribunaux.
Sur X, l'ONG HRW se dit heureuse de partager la nouvelle. L'organisation avait déjà dénoncé cette détention arbitraire plusieurs fois. Le Bureau des affaires africaines des États-Unis a aussi salué leur libération sur le réseau social et se dit prêt à soutenir les négociations pour mettre fin à la violence.
Tensions nombreuses avec le pouvoir
Car de nombreuses tensions existent entre le parti d'opposition et le pouvoir fédéral depuis des années. L'OLF a renoncé à la lutte armée en 2018, mais assure que le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed a fermé nombre de ses bureaux, entravé sa participation aux élections et emprisonné plusieurs de ses dirigeants.
C'est le bras armé du parti, l'Armée de libération oromo (OLA) qui a fait sécession. Et qui combat depuis les forces fédérales en Oromia, où des pourparlers n'ont toujours pas permis de retrouver la paix dans la région.