Afrique du Sud: Au pays, la ville de Johannesburg veut lutter contre la pollution de l'air

Ce samedi marque la «journée internationale de l'air pur pour des ciels bleus», célébrée par l'ONU. Selon une récente étude, plus de 5 000 personnes sont mortes au cours de l'année 2019, à cause de la mauvaise qualité de l'air de Johannesburg. En rejoignant le réseau «Breathe Cities», la plus grosse ville d'Afrique du Sud s'engage à s'attaquer au problème.

À cause de la présence d'industries pétrochimiques et de centrales à charbon non loin, mais aussi de sa topographie, qui fait que l'air circule peu, Johannesburg connait régulièrement des concentrations en particules fines trop élevées.

Cela a des effets directs sur la santé, et donc sur le budget de la municipalité, selon Tebogo Modiba, directeur des services environnementaux de la ville : « On s'est rendu compte que l'on a toujours traité les questions de pollution de l'air comme des questions secondaires. Mais ce n'est pas logique d'investir de l'argent seulement dans la santé, et pas dans la gestion de la mauvaise qualité de l'air. »

Afin de pouvoir contrer la pollution, il est important de pouvoir la mesurer. Et pour cela, des scientifiques de l'université de Wits viennent de mettre au point un système plus efficace, fait de petits boitiers connectés.

Isaiah Chiraira a contribué au projet : « Nous avons créé une alternative moins couteuse pour venir en complément de ce qui existe déjà. De plus, pour améliorer la qualité des données, nous utilisons l'intelligence artificielle afin de faire de l'analytique. »

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Plus d'urbains à l'avenir

Et à l'avenir, la pression démographique devrait s'accentuer sur les centres-villes, selon Jaime Pumarejo, directeur du programme Breathe Cities : « Le changement climatique va continuer à causer des migrations vers les villes et des déplacements économiques. Donc, il nous faut des feuilles de route, et c'est pourquoi ce plan de gestion de la qualité de l'air, que la ville conçoit avec notre aide, permet d'envisager un futur soutenable. »

Le gouvernement sud-africain envisage d'ajouter les villes de Johannesburg et Pretoria aux zones à cibler en priorité pour ses futures mesures contre la pollution de l'air. Selon l'Unicef, on comptait en 2021 plus de 8 millions de décès prématurés dus à la pollution atmosphérique.

Les effets de la pollution de l'air sur la santé En 2021, la mauvaise qualité de l'air a contribué à plus d'un décès sur huit dans le monde (lien en anglais), et dans plus de la moitié des cas, les particules fines sont mises en cause. Des particules qui peuvent provenir de combustibles fossiles, d'incendies, ou encore de poussières du désert.

Près de la moitié des décès dus à des maladies pulmonaires obstructives chroniques sont liés à un air de mauvaise qualité. Les particules fines contribuent aussi à provoquer maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, voire du diabète.

La pollution de l'air peut avoir des impacts dès la grossesse. Les enfants inhalent plus d'air que les adultes par rapport à leur poids. La liste des conséquences possibles est longue : cela peut engendrer de l'asthme, de l'hypertension et même altérer leur développement cognitif.

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