Congo-Kinshasa: Paris 2024 - Paulin Mayombo Mukendi clôt les Jeux paralympiques du pays

Les Jeux paralympiques sont finis pour la République démocratique du Congo (RDC). Le deuxième et dernier représentant de la RDC à Paris a disputé ce 6 septembre la finale du lancer du poids en fauteuil roulant, la catégorie F57. Paulin Moyambo Mukendi, 38 ans, a lancé à 9 mètres 92. C'est mieux qu'aux Jeux de Tokyo et, même s'il déplore ses conditions de préparation, c'est ce que le Congolais veut retenir.

Un meilleur jet à 9 mètres 92, loin des cinq premiers de la finale du lancer du poids (tous à plus de 14 mètres) dans la catégorie F57 remportée par l'Iranien Yasin Khosravi (15 mètres 96) : le Congolais Paulin Mayombo Mukendi voulait surtout retenir sa progression à Paris, trois ans après ses premiers Jeux paralympiques à Tokyo. « Le bilan est positif. J'étais 12e à Tokyo, là je finis 9e, souligne-t-il. C'est petit à petit qu'on grandit. Pourquoi aux Jeux de Los Angeles, dans 4 ans, on ne pourrait pas avoir la 6e place et lors d'une autre opportunité être premier ? »

Paulin Mayombo Mukendi, qui est originaire du Kasaï-Oriental, réside à Kinshasa depuis 2008. Il s'entraîne comme il peut au Stade des martyrs, au quotidien. Celui qui pratique aussi le basket-fauteuil subsiste grâce à des petits boulots. Mais toute sa vie est centrée sur le para-athlétisme. « A l'exception de l'église, de coiffer, je reste à la maison. Je n'ai pas le temps pour d'autres activités », lâche-t-il.

%

« Cette situation fait mal, mais ce n'est pas décourageant »

Et c'est parce qu'il se donne corps et âmes à sa passion qu'il regrette le manque d'investissements des autorités congolaises, avec notamment un manque de matériel adapté. « Ma préparation pour Paris 2024 n'a pas été vraiment au top, insiste-t-il. C'est quelque chose qui nous a un peu fait défaut ».

Lorsqu'on lui demande si c'est normal que la RDC, pays de près de 100 millions d'âme n'ait que deux représentants aux Jeux paralympiques - la lanceuse de poids Nancy Nsenga étant la deuxième -, la réponse de Paulin Mayombo Mukendi fuse. « Ce n'est pas normal. On devrait avoir au moins 50 athlètes. Peut-être que le gouvernement ne prend pas toujours sa responsabilité comme parent, lâche-t-il.

Notre Comité paralympique a des moyens, mais ce sont des moyens insuffisants. Il ne peut pas répondre à tout moment quand il s'agit de telles compétitions. Il a le souci de bien faire mais les moyens lui font défaut ». Il ajoute : « Parfois, cette situation fait mal, mais ce n'est pas décourageant. »

Malgré ces difficultés constantes, Paulin Mayombo Mukendi garde en effet envie et dynamisme. « J'aimerais devenir coach un jour, sourit-il. Quand j'aurais eu une médaille paralympique, je souhaiterais devenir un entraîneur expérimenté pour partager toute l'expérience accumulée dans de telles compétitions ».

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.