Parmi les auteurs remarqués de la rentrée littéraire 2024, Alain Mabanckou est venu à la rencontre du public à la Fnac Paris Saint Lazare. À un jour près il y a un an, Alain Mabanckou effectuait sa rentrée littéraire avec son roman "Lettres à un jeune romancier sénégalais", publié aux éditions Robert Laffont.
Pour cette année, le Lauréat du prix Renaudot 2006 pour son roman "Mémoires de porc-épic" a effectué sa rentrée littéraire en venant en toute simplicité, avec une verve pédagogique reconnue, à la rencontre du public, à la Fnac Paris Saint Lazare, le 6 septembre, de 18h à 20h.
Dans sa besace, son nouvel ouvrage "Cette femme qui nous regarde", paru également aux éditions Robert Laffont. Une occasion pour Alain Mabanckou d'expliquer, par son regard décortiquant un jeu de miroirs au fil des 169 pages le composant, son rapprochement avec "Chère Angela", l'illustre militante.
Par une honnêteté intellectuelle imagée, il a su trouver les mots pour balader l'auditoire entre le Congo, la France et la Californie où, à ce jour, il a le plus vécu, à savoir près de 20 ans. Entre ces trois lieux de résidence que l'on peut imaginer représenter les trois piliers en soutien de la marmite, il explore chaque identité sociétale par sa plume.
En ce moment, il met le focus sur les États-Unis, faisant le choix de décrire Angela Davis comme une icône aux États-Unis, militante anti-raciste et féministe très célèbre, au point d'en faire désormais une figure littéraire. Les États-Unis constitueront la source d'inspiration de son prochain roman, à en croire la confidence faite au cours de la soirée à l'assistance du Forum de la Fnac Paris Saint Lazare.
Mais quoi qu'il en soit, l'association triptyque Congo-France-États-Unis revient dans chacun de ses romans. Par exemple, il a expliqué le titre "Cette femme qui nous regarde" par une réponse de son père à sa mère. Celle-ci avait voulu savoir qui était la femme sur la photo accrochée dans le salon dont le regard portait sur la maisonnée au moment des repas à table. C'était Angela Davis. Le père, sans donner le nom, à la recherche d'une simplification, avait répondu : « c'est une femme qui lutte seule aux États-Unis ».
Interrogé sur l'impact de ce roman, il a répondu que l'impact premier est de montrer, à l'adresse d'Angela Davis, son admiration, de faire souvenance des errements du genre humain et de dresser un portrait d'une des femmes les plus importantes de notre époque. Rappeler également que les femmes ont été partie prenante dans la lutte du genre et qu'elles doivent prendre leur place dans celle-ci.
À propos de la Francophonie, son souhait aurait été de la voir dirigée par la société civile et non des personnalités politiques.
De par son art de conter, Alain Mabanckou a suscité auprès de l'assistance une probable envie de trouver un bonheur de lecture à travers son nouveau roman. La preuve ? Les lecteurs présents ont acquis le livre et ont fait patiemment la queue afin d'obtenir leur dédicace respective.
Pour le remercier de sa belle plume, l'artiste Tyras a offert à Alain Mabanckou un tableau de son portrait.