À y regarder de près, le champ politique congolais s'agite déjà en prévision de l'échéance électorale de 2026. Alors qu'approche à grands pas 2025, période charnière s'il en est, les acteurs politiques choisissent désormais de marquer pour longtemps leur présence sur tous les canaux de communication disponibles.

A ce jeu de l'omniprésence se livrent avec quelques succès les responsables des partis non représentés au Parlement qui abordent, dans leurs discours, les sujets liés à la grande actualité nationale. De la devenue sempiternelle question des terres en lien avec le Rwanda à la gestion quotidienne de l'Etat, cette opposition commente aussi les éventuelles candidatures à la présidentielle de 2026 et se permet d'en proscrire celles qui ne seraient pas de son goût avant même que celles-ci n'aient été formellement annoncées.

Pour l'heure, ce groupement semble évoluer sur un terrain sans concurrents. Parce que du côté de l'opposition parlementaire, comme dans le camp de la majorité présidentielle, aucune voix prépondérante n'est entendue, notamment sur le scrutin majeur à venir. Est-ce parce qu'à leurs yeux il paraît trop tôt de se lancer dans une course dont l'appel officiel s'effectuera dans près de 20 mois à la date d'aujourd'hui ?

C'est vrai que le moment venu, quand les machines à électeurs se mettront à tourner à plein régime dans la perspective de cette course au pouvoir constitutionnalisée de l'an 2026, les dynamiques seront tout autres. Mais au regard des mobilisations observées actuellement sur les médias alternatifs, tout indique que l'élection présidentielle prochaine est dans toutes les têtes.