Congo-Brazzaville: Prison centrale de Makala - Les familles invitées à identifier les corps de leurs proches décédés

Pour le ministère de la Justice, l'incendie et le saccage du grief met en difficulté l'identification des corps des personnes décédées et se trouvant dans les différentes morgues de Kinshasa.

Dans un communiqué du 6 septembre, le ministère de la Justice et Garde des sceaux fait savoir que le greffe de la prison centrale de Makala a été incendié et saccagé lors de la tentative d'évasion du 1er septembre. Cette situation, selon ce ministère, rend difficile l'indifférenciation de certains corps des prisonniers décédés lors de cet événement.

Ce ministère appelle, à cet effet, les familles et les personnes qui n'auraient pas des nouvelles des proches qui étaient incarcérés à la prison centrale de Makala, de se rendre, à des fins d'identification, à certaines morgues de la ville. Il s'agit notamment de la morgue centrale de Kinshasa, de la morgue du camp Kokolo, de celles du camp Tshatshi et du sanatorium de Selembao.

Tous ceux qui reconnaîtront des proches seront priés de fournir certains éléments afin de justifier leur statut de représentant légal. Il s'agit du nom, prénom, état civil de la victime ainsi que du nom, prénom, état civil, adresse et le numéro de téléphone de la personne qui sollicite le statut du représentant légal.

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Il s'agira aussi, selon le ministère de la Justice, de tous moyens justifiant les liens de filiation, de parenté ou d'amitié (en cas d'absence de famille) : pièces d'identité, documents d'état civil, des courriers, des photos, des mails, des vidéos, des preuves de transfert d'argent, des témoins, ou des éléments susceptibles de permettre l'identification et la localisation des familles des victimes.

Des contacts téléphoniques sont également mis à la disposition du public pour toutes fins utiles. Il s'agit des numéros 084 434 7177, 082 722 4958, 098 412 4345 et 090 167 8945 . Il est rappelé que le bilan officiel de ces événements liés à une tentative d'évasion dans ce centre pénitentiaire et de rééducation de la capitale dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024, est de 129 morts dont 24 par balles.

En plus de ce bilan, 59 autres personnes ont été blessées et sont actuellement soignées. Les autorités fustigent aussi le viol de certaines femmes par leurs pairs prisonniers. Dans leur mouvement, ces prisonniers auraient incendié les "bâtiments administratifs, le greffe, l'infirmerie et les dépôts de vivres". Selon le gouvernement congolais, la cause du décès de la majorité de ces prisonniers est l'étouffement occasionné par la bousculade lors de cette tentative d'évasion.

Actuellement, il se tient un procès en flagrance pour les suspects dans cette tentative d'évasion et les actes liés à cet événement dont le viol des femmes; alors que le directeur de la prison a été suspendu par le ministre chargé de la Justice et est recherché par les services. Depuis quelque temps, il y a des déclarations lui attribuées qui circulent sur les réseaux sociaux mettant en cause sa "hiérarchie" dans ces événements.

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