Matam — Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a suggéré, samedi, à Matam (nord), de procéder à une délimitation du lit majeur du fleuve Sénégal, dans le but de prévenir les risques d'inondation causés par la montée des eaux fluviales.
"On doit pouvoir délimiter le lit majeur et [identifier le] périmètre [...] non aedificandi (la zone ne pouvant recevoir aucun édifice, aucune habitation). Cela permet de mieux prévenir" les inondations, a proposé M. Sonko en prenant part aux activités de la quatrième Journée nationale mensuelle de nettoiement.
À Matam, il a visité la bordure du fleuve Sénégal pour s'enquérir du niveau d'avancement des eaux fluviales sur la partie continentale.
Les inondations causées par la crue du fleuve préoccupent les services techniques des ministères chargés de l'Urbanisme, de l'Agriculture...
Les importantes quantités d'eau provenant de la crue devraient être utilisées pour le développement d'activités agricoles, le long du fleuve, a laissé entendre le chef du gouvernement. "On n'en profite pas suffisamment", a-t-il signalé.
"Cela permettra aux populations de profiter de cette situation en termes d'amélioration des sols [...] Il y a des réflexions qu'il faut mener. Nous devons être plus rigoureux pour tirer profit de toutes nos potentialités", a dit Ousmane Sonko.
Il souhaite que les services concernés cherchent les moyens permettant de profiter de la crue pour dérouler des activités agricoles.
M. Sonko a demandé aux services techniques d'identifier le lit majeur du fleuve - c'est-à-dire la partie qui n'est inondée qu'en cas de crue - pour éviter les risques d'inondation.
Le Premier ministre envisage le recasement des populations exposées à la crue dans des endroits où elles seraient hors de danger.
"Il faut faire de cette situation une opportunité, pas un problème", a-t-il recommandé aux services concernés.