Au Cameroun, une décision récente de financer les deux prochains matchs des Lions Indomptables dans le cadre des qualifications pour la CAN 2025, à hauteur d'un milliard de francs CFA, suscite des interrogations. Ce financement massif, accordé en seulement deux mois, semble avoir un impact limité sur la vie du Camerounais moyen.
Pendant ce temps, une autre décision gouvernementale choque : l'augmentation des frais de scolarité à l'École Normale Supérieure (ENS) de Yaoundé, qui passent désormais à 250.000 francs CFA par étudiant. Cette hausse frappe de plein fouet les familles déjà en difficulté, et la question des priorités économiques du pays se pose.
Pourquoi allouer un montant aussi important à des événements sportifs, alors que des secteurs aussi cruciaux que l'éducation souffrent? Le football, bien que passionnant et fédérateur, apporte-t-il un retour sur investissement suffisant pour justifier un tel financement au détriment de l'éducation?
Les étudiants, futurs enseignants, sont pourtant essentiels pour assurer un développement durable du pays. En investissant massivement dans les Lions Indomptables, le Cameroun montre une fois de plus une tendance à privilégier l'image et le prestige à court terme plutôt que de s'occuper des questions structurelles, comme l'éducation.
Ce contraste entre le financement d'un événement sportif et la hausse des frais scolaires reflète une dichotomie frappante dans la gestion des ressources publiques. Beaucoup se demandent si les priorités budgétaires du Cameroun sont réellement orientées vers le bien-être de sa population. Les experts en économie sont interpellés pour éclairer la population sur ces décisions qui semblent créer des inégalités croissantes.
Il est peut-être temps que les autorités camerounaises réévaluent leurs priorités, en mettant l'accent sur des investissements qui profiteront réellement au développement du pays à long terme, notamment par un soutien accru à l'éducation. Investir dans l'éducation, c'est préparer l'avenir de la nation.