<strong>Addis Abeba, le — Les ministres de l'urbanisme et du logement de Djibouti et de la Côte d'Ivoire ont appelé à un regain d'urgence pour faire face aux défis et aux impacts des risques urbains en Afrique.
Addis-Abeba a accueilli le premier forum urbain africain sous les auspices de l'Union africaine, qui a rassemblé les principales parties prenantes pour discuter et façonner l'avenir de l'urbanisation en Afrique.
Ce forum de trois jours s'est tenu sous le thème « Urbanisation durable pour la transformation de l'Afrique : Agenda 2063 », rassemble des fonctionnaires, des urbanistes, des décideurs politiques, des universitaires et des leaders communautaires de toute l'Afrique et d'ailleurs.
Amina Abdi Aden, ministre djiboutienne du logement et de l'urbanisme, interrogée par l'agence de nouvelles éthiopienne, a déclaré que le programme africain de résilience urbaine apportait une réponse stratégique pour exploiter le potentiel de développement de nos villes.
Le Programme africain de résilience urbaine vise à renforcer la résilience des villes africaines face au changement climatique, aux catastrophes et aux conflits, a-t-elle indiqué.
Libérer le pouvoir de l'urbanisation requiert une approche audacieuse et avant-gardiste du financement, et le besoin de financements innovants est au cœur de notre discussion, a expliqué la ministre.
Amina a parlé d'une approche mixte où les logements sociaux subventionnés par le gouvernement sont mélangés à des logements standards construits par le secteur privé, ce dernier contribuant à financer l'infrastructure pour les deux.
Le thème du forum, « L'urbanisation durable pour la transformation structurelle de l'Afrique », est opportun et crucial, a-t-elle ajouté.
Le ministre de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a également déclaré que le forum mettait l'accent sur l'importance de la collaboration et de l'action collective.
L'Agenda 2063, que le continent tout entier s'efforce de réaliser, est une révolution structurelle transformatrice induite par l'urbanisation et nous devons commencer à travailler sur la structuration de ces villes pour le succès de l'Agenda 2063, a-t-il ajouté.
« Pour nous, il s'agit d'une ligne droite avec les objectifs de l'agenda 2063. Si nous voulons que cet agenda soit positif en termes de résultats, nous devons commencer à travailler dès maintenant sur la structuration de ces villes, sur la manière d'y vivre, sur la manière de les construire pour que la population qui s'y trouvera dans 2063 soit comblée », a noté Bruno.
« C'est l'objectif que nous visons aujourd'hui, créer un cadre pacifique qui améliore les conditions de vie de nos populations pour que la majorité des habitants de la ville soient heureux, épanouis et productifs », a ajouté le ministre.
Un travail qui doit se faire en coordination avec tous les acteurs du gouvernement qui sont en charge de la gestion urbaine, en coordination bien sûr avec ceux qui sont aussi en charge des ressources budgétaires, des finances, etc, a-t-il souligné.