Ethiopie: La libéralisation financière du pays soutiendrait la croissance industrielle - Economist

<strong>Addis Ababa — Le régime de change basé sur le marché et l'ouverture du secteur bancaire aux banques étrangères contribueront énormément à la croissance du secteur industriel, a déclaré Costantinos Berhutesfa, économiste et conseiller politique.

L'Éthiopie a entrepris d'importantes réformes économiques pour ouvrir son économie, notamment la libéralisation du secteur des télécommunications, l'ouverture du secteur financier, la libéralisation du commerce et du secteur logistique pour les investisseurs étrangers, entre autres.

De même, le pays a accordé une attention particulière à l'industrie manufacturière dans le cadre de la réforme économique nationale et du plan de développement décennal qui ont récemment contribué à l'amélioration générale du secteur.

Interrogé par ENA, l'économiste et conseiller politique Costantinos Berhutesfa a noté que l'industrie manufacturière nécessite d'énormes capitaux et que l'entrée des banques étrangères devrait apporter un financement substantiel.

La libéralisation de la politique monétaire en termes de taux d'intérêt et de taux de change va contribuer à constituer les principaux piliers de l'investissement dans le secteur industriel, a-t-il souligné.

Rappelons que le gouvernement éthiopien s'est déjà engagé dans la mise en oeuvre complète de la politique de réforme macroéconomique qui introduit un régime de taux de change compétitif et basé sur le marché.

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L'Éthiopie marque ce moment de transformation dans son parcours économique pour devenir l'une des économies les plus dynamiques, les plus ouvertes et les plus compétitives d'Afrique, a-t-on appris.

Pour M. Costantinos, outre l'ouverture du secteur bancaire aux investisseurs étrangers et la réforme du taux de change, les zones économiques spéciales, qui disposent d'une administration particulière, faciliteront l'arrivée des investisseurs et joueront un rôle fondamental dans la stimulation du secteur manufacturier.

Fidèle à son ambition dans le secteur industriel, l'Éthiopie s'efforce également de transformer les parcs industriels en zones économiques dynamiques en y intégrant des services supplémentaires dans les 5 à 10 ans à venir.

La transformation des parcs industriels en zones économiques spéciales en fera des centres d'urbanisation en y intégrant le commerce, la fabrication et la logistique, a-t-on indiqué.

M. Costantinos a également révélé que les zones économiques spéciales allaient attirer de nombreux flux d'IDE, parallèlement aux banques étrangères qui apportent leurs capitaux, ajoutant que l'IDE sera beaucoup plus facile.

Une fois que les capitaux seront débloqués par les banques étrangères et les marchés de capitaux, il sera possible de transformer les produits pour l'exportation, a-t-il affirmé.

Au cours des cinq dernières années, plus de 60 secteurs et sous-secteurs ont été ouverts aux investissements nationaux et étrangers afin de faire de l'Éthiopie un pays favorable aux entreprises.

Le pays a également mis en oeuvre plus de 80 réformes juridiques et administratives au cours de cette période, a-t-on appris.

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