Depuis le mercredi 4 septembre, la distribution de méthadone est passée sous la responsabilité des infirmiers des hôpitaux régionaux et des centres de santé alors qu'auparavant, celle-ci était sous la supervision du département pharmacie, avec la collaboration de la police. Depuis, les infirmiers soutiennent que la situation est hors de contrôle. Ils s'inquiètent de leur propre sécurité et de la façon chaotique dont se déroule l'exercice au quotidien. Il y a même une vidéo qui en atteste.
Ainsi, dans une missive, toujours en date du 4 septembre, il est question de la nouvelle politique de la Harm Reduction Unit qui stipule que les boîtes de méthadone achetées seront sous la responsabilité des infirmiers. Ils seront donc chargés de l'étiquetage et de la distribution de la méthadone dans tous les établissements pour le moment. Aux centres de santé communautaires, ces boîtes sont déjà sous la responsabilité de l'infirmier, qui sera responsable de leur étiquetage et de leur distribution.
Dans les centres de santé de zones où les boîtes ont été placées dans le département pharmacie, elles doivent être enlevées et confiées à l'infirmier, qui sera responsable de l'étiquetage et de la distribution de la méthadone.
Dans les hôpitaux régionaux, où les boîtes sont sous la responsabilité du pharmacien, des dispositions seront prises pour en acheter d'autres et les nouvelles boîtes seront sous la responsabilité de l'infirmier, qui effectuera l'étiquetage et la distribution de la méthadone. En attendant la disponibilité des boîtes supplémentaires, l'étiquetage sera effectué par le pharmacien et la distribution par l'infirmier.
Selon des sources sûres, depuis, la police ne supervise plus l'exercice de distribution et, dans certains lieux, il y a un seul infirmier pour la distribution. «Étant donné que la distribution ne se fait qu'entre 6 h 30 du matin et 8 heures, il y a un énorme cafouillage. Les patients de méthadone deviennent impatients et c'est le désastre. On ne comprend pas pourquoi ce sont aux infirmiers de faire ce travail et cela, sans aucune sécurité pour eux. Ariv enn ler, pa gagn letan guet kart pasian. Bizin nek donn zot zot fiol», explique-t-on.
Du côté de la Harm Reduction Unit, on indique qu'il était convenu depuis longtemps de décentraliser la distribution de méthadone des stations de police aux centres de santé du pays.