À Goma, plusieurs acteurs locaux exhortent les autorités provinciales à achever les infrastructures routières en chantier, alors que la saison des pluies débute. Cet appel fait suite à la tragédie survenue vendredi 6 septembre, où deux personnes se sont noyées dans un puits perdu inachevé situé au bord de la route principale de Majengo. Les acteurs de la protection civile, avec l'aide des jeunes de la localité, ont récupéré les corps samedi matin.
Ce puits, d'une superficie d'environ 40 mètres carrés, est devenu un piège mortel. Creusé au bord de la route, il collecte les eaux de ruissellement du territoire de Nyiragongo et se transforme en un véritable lac lors des fortes pluies. Thierry Gasisiro, représentant de la société civile de Nyiragongo, appelle à l'achèvement des travaux initiés il y a près d'un an.
"Malheureusement, après que le gouverneur de province avait lancé les travaux de réhabilitation de ce tronçon routier, dès lors, rien n'avait suivi comme travaux ; c'étaient juste des cérémonies de lancement des travaux de réhabilitation où on avait déposé beaucoup de pierres sur cette chaussée-là qui était déjà en état de délabrement ; après le départ du gouverneur, rien n'avait été fait," déclare Thierry Gasisiro.
Ce drame n'est pas un cas isolé. Le député national Mumbere Bwanapuwa estime qu'au moins dix personnes ont déjà perdu la vie à cause de ces infrastructures routières inachevées.
D'autres acteurs recommandent de canaliser ces eaux de ruissellement jusqu'au lac Kivu, estimant que les puits perdus ne constituent pas une solution durable. Ils appellent à des mesures immédiates pour prévenir de futures tragédies et améliorer la sécurité des infrastructures routières de la ville de Goma.