Soudan: L'OMS se plaint de la faiblesse a financier la lutte contre le déplacement au pays

Port Soudan — Dr Tadros Adhanom, directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a tenu une dimanche matin une conférence de presse à la tour Al-Daman dans la ville de Port Soudan, en présence du Dr. Hanan Balkhi, directrice régionale pour la Méditerranée orientale, et le ministre fédéral de la Santé, le Dr Haitham Ibrahim.

Dr Tadros a exprimé sa tristesse face à la tragédie que traverse le peuple soudanais, qui s'est prolongée pendant cinq cents jours faute de la guerre et de ses conséquences, notamment le déplacement de plus de dix millions de personnes, la mort de 22 000 personnes et le refuge de deux millions de personnes. Il a ajouté que les statistiques indiquent 102 cas d'attaques contre ces installations et leurs travailleurs dans le domaine sanitaire.

Dr Tadous a souligné qu'il est temps pour la communauté internationale de se réveiller et de prêter attention à l'ampleur des souffrances et de la tragédie que subit le peuple soudanais. La vague de déplacements de Soudanais constitue le taux de déplacement le plus élevé au monde.

Il a ajouté que l'incapacité de sécuriser les passages frontaliers nécessaires pour fournir une aide humanitaire à 25 millions de personnes ayant besoin de nourriture et de médicaments  qui représentent plus de la moitié de la population du Soudan  chose qui a conduit à l'exacerbation de cette catastrophe ajoutant que le Soudan a besoin de 2 700 milliards de dollars, dont seulement la moitié a été fournie, pour répondre aux besoins de 14 700 millions de personnes, ce qui indique que le système de santé s'est effondré et que 70 à 80 % de ses institutions sanitaires ne fonctionnent pas.

Le directeur de l'OMS a dénoncé le faible financement pour les besoins humanitaires urgents des citoyens soudanais, en particulier les groupes vulnérables des femmes et des enfants. Il a déclaré qu'il atteint à peine 25% des besoins attendus, indiquant que sur une population de 25 millions de personnes, l'aide atteint seulement huit millions. Cela signifie que le manque de financement reste encore grave.

Tadros a salué l'ouverture du passage frontalier d'Adré, via lequel l'organisation internationale a envoyé 92 tonnes d'aide en cinq jours. Il a appelé à la cessation immédiate des combats et à l'activation d'équipes d'intervention médicale et d'enquête pour lutter contre les épidémies et les maladies.

Tadros a indiqué que sa visite au Soudan avait pour but d'appeler à prendre des mesures urgentes pour mobiliser le soutien et les ressources nécessaires pour faire face à la crise humanitaire que connaît le Soudan, condamnant fermement les violations que subissent les citoyens qui se produisent sur le terrain. Il a poursuivi : « J'ai visité un hôpital pédiatre et j'ai constaté que les enfants soudanais souffrent d'émaciation grave en raison du manque de médicaments et de soins de santé de base. » .

Il a exprimé sa tristesse face à la situation actuelle au Soudan et a déclaré : « Cette situation n'a pas pris l'attention qu'elle mérite de la part de la communauté internationale. » . Il a souligné que des millions de Soudanais souffrent actuellement de famine et d'épidémies, notamment le choléra, la dengue, la rougeole, la variole du singe et le paludisme.

En réponse à une question posée par SUNA, Tadros a déclaré qu'il condamnait les accusations contre les installations et le matériel de santé et médicaux, mais qu'il ne se souciait pas d'identifier le responsable de ces accusations, mais que son objectif était de se coordonner avec le ministère fédéral de la sante à tendre la main à tous les citoyens où qu'ils se trouvent, sans regard au statut politique ou sécuritaire, en renouvelant son appel à la communauté internationale et aux donateurs a une réponse urgente pour combler le déficit de financement, le peuple est suffi de ce qu'il a souffert jusqu'à présent.

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