La foire de l'art la plus importante du continent, la FN Art Joburg, se tenait ce week-end à Johannesburg, en Afrique du Sud. Cent artistes venus de quatorze pays y exposaient des toiles, sculptures et autres oeuvres. Cette année encore, ce rendez-vous incontournable a confirmé une tendance : l'intérêt croissant des collectionneurs africains.
L'an dernier, la plupart des oeuvres présentées à la foire de Johannesburg ont trouvé preneurs, certaines atteignant le million d'euros. « Le FNB Art Joburg joue un rôle essentiel dans le développement et le maintien d'un écosystème culturel commercial qui regroupe des artistes basés sur le continent et dans la diaspora », s'enorgueillissent les organisateurs de la foire.
De l'Afrique du Sud au Zimbabwe en passant par le Sénégal, le constat est le même : les collectionneurs africains se font de plus en plus nombreux et abondent les galeristes du continent. Ainsi, certains artistes africains sont recherchés et bien côtés sur les marchés.
La galeriste dakaroise Cécile Fakhoury, répondant au journal Les Echos, souligne par ailleurs « l'émergence de collectionneurs régionaux », certains structurent même leurs collections pour les présenter au public.
De grands musées voient le jour comme au Cap ou à Marrakech. Dans certains pays, une impulsion politique, dans le sillage de la restitution des oeuvres d'art, encourage également la production contemporaine, comme au Bénin avec la création d'un district des galeries d'art.
L'année passée, le marché de l'art, dans son ensemble, a chuté de 18 %, selon un cabinet d'analyse londonien. Le marché africain a, lui, mieux résisté, affichant une baisse de seulement 8 %.