Alors que la 10e session spéciale de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) s'achève, Greenpeace Afrique félicite les ministres africains pour leur leadership dans la lutte contre les problèmes environnementaux les plus critiques du continent - le changement climatique, la pollution plastique et la perte de biodiversité.
Les résultats de la conférence de cette année jettent les bases d'une voix africaine plus forte dans les prochaines négociations mondiales sur le climat et l'environnement.
Amos Wemanya, Responsable des Campagnes Réactives de Greenpeace Afrique, a rappelé la nécessité de plaider en faveur de résultats ambitieux et axés sur les besoins en matière de financement climatique lors de la COP 29.
« La COP 29 offre aux gouvernements africains l'occasion unique d'exiger un financement public et sans dette pour soutenir les communautés en première ligne de la crise climatique. Ce n'est pas le moment de tergiverser avec les compensations carbone ou les financements privés. Les pollueurs, en particulier l'industrie des combustibles fossiles, doivent être tenus pour responsables. Les nations riches doivent prendre l'initiative de fournir le financement climatique nécessaire pour soutenir les énergies renouvelables, la restauration des terres et la souveraineté alimentaire en Afrique », a déclaré M. Amos.
« Des millions de vies africaines dépendent de la mise en place d'un système de financement du climat juste et équitable. Les nouveaux objectifs en matière de financement de la lutte contre le changement climatique doivent s'attaquer directement aux problèmes économiques et d'endettement auxquels nos populations sont confrontées », a-t-il ajouté.
Gerance Mutwol, Responsable de la Campagne contre le plastique à Greenpeace Afrique, a souligné la nécessité urgente de faire avancer les négociations en vue d'un traité mondial sur les plastiques :
« Les plastiques intensifient les crises environnementales de l'Afrique, en contribuant à la dégradation des sols, à la perte de biodiversité et à la désertification induite par le climat. Bien qu'elle produise moins de 5 % des plastiques utilisés dans le monde, l'Afrique souffre de manière disproportionnée des effets de la pollution plastique. Une réduction de 75 % de la production de plastique d'ici 2040 est essentielle pour atteindre l'objectif climatique de 1,5 °C. »
« Alors que nous nous dirigeons vers la cinquième session de négociation (INC-5) à Busan, il est essentiel que les ministres africains revoient leurs ambitions à la hausse en faveur d'un traité qui favorise le passage d'une économie linéaire à une économie circulaire, afin de réduire de manière significative la pollution plastique tout en sauvegardant notre biodiversité », a ajouté M. Mutwol.
Stella Tchoukep, Chargée de Campagne sur les Forêts à Greenpeace Afrique, a souligné la nécessité de protéger les forêts et les ressources naturelles de l'Afrique :
« Nos forêts, nos océans et nos terres ne sont pas des réserves que les multinationales peuvent exploiter. Nous devons mettre en oeuvre des politiques durables qui s'attaquent aux causes profondes de la dégradation et de la vulnérabilité des terres. Le bassin du Congo et d'autres écosystèmes vitaux doivent être protégés de l'exploitation et de la dégradation ».
Alors que la CMAE 2024 se termine, Greenpeace Afrique exhorte les dirigeants africains à respecter leurs engagements en plaidant pour des politiques climatiques et environnementales mondiales plus fortes lors des prochaines négociations de la COP 29 et de la CNI-5. L'avenir des populations, de l'environnement et de l'économie de l'Afrique dépend d'une action urgente pour réduire les émissions, diminuer la production de plastique et sauvegarder la biodiversité.