Dans les années 2000, même plus tôt, un Tselatra à Antsahamanitra était l'un des immanquables de la saison sèche dans la ville des Mille.
Hier après-midi encore, l'ambiance avec quelques tontons et taties, a été presque retrouvée au même lieu. Les fans d'hier traînent aujourd'hui des gamins dans les gradins du théâtre de verdure mythique. « J'ai demandé s'il voulait venir, il a accepté », se réjouit Fanja Harisoa, la quarantaine révolue avec son fils collé à son jean aux motifs trash, sans doute réservé aux sorties qu'aux grandes occasions.
Sur scène, la voix rauque mais un peu poussive, à cause de l'âge sans doute, d'Eric, le lead vocal rappelle aussi le bon vieux temps. La tradition veut aussi que les abreuvoirs jouissifs et festifs des alentours d'Antsahamanitra soient pris d'assaut. Sauf que le groupe a laissé des dizaines de chaises vides. La superbe du moment a été écornée par ce détail. « Tsy anjara », « Diso ve aho », « Bandy kely », etc., le public et la fosse ont vibré avec la troupe.