Des 48 participants au départ d'une Europe Triathlon Cup à Istanbul le 31 août, seuls 34 ont franchi la ligne d'arrivée. Rémy Gérard n'en faisait pas partie. S'étant fait rattraper dans la partie vélo, il a été contraint d'abandonner la compétition selon les règlements relatifs aux courses de Triathlon. Déçu, mais non pessimiste, le Mauricien se fixe comme objectif de progresser en natation et course à pied durant l'intersaison.
«Cette première course en Europe me laisse un sacré goût amer, saupoudré de honte. Je n'avais pas le niveau pour tenir avec eux (NdlR : les triathlètes) lors de la partie natation. C'est ce qui a creusé l'écart entre le groupe de tête et moi et qui leur a permis de me rattraper sur la partie vélo. Seul, je ne pouvais rien faire pour les en empêcher. Et j'ai été contraint d'abandonner», explique Rémy Gérard.
Avant la course, le champion de Maurice de duathlon en U23 avait été averti par Romain Bresson (entraîneur du club de Montpellier Triathlon et coach personnel de notre compatriote) que le niveau de la compétition allait être très relevé et qu'il courrait le risque de ne pas terminer la course.
Rémy Gérard durant l'épreuve cycliste aux championnats de Maurice de duathlon, le mois dernier, à Blue Bay.
«J'ai quand même voulu faire mon propre constat et y aller. Je savais que le défi sur cette Coupe d'Europe était de pouvoir finir la course sans me faire rattraper à vélo. Mais malheureusement je n'ai pas rempli le contrat. Pourtant, on s'était préparé pour cette compétition mais, effectivement, c'est mon coach qui avait raison. Je n'étais pas encore prêt. Malgré tout, cela reste une belle expérience pour moi. Sachant maintenant que je n'ai pas encore le niveau pour m'attaquer à l'Europe, je dois encore progresser lors de mon intersaison», ajoute Rémy Gérard.
Durant cette période, le Mauricien va tout mettre en oeuvre pour progresser en natation et en course à pied où, selon lui, il lui manque encore quelque chose. «Le plus important, c'est la natation, pour être dans un groupe. Mais pour gagner la course, il faut être très bon coureur aussi. C'est beaucoup de choses que mon coach et moi devons continuer à voir. On progresse petit à petit. On va juste continuer sur cette lancéelà et arrivé un moment, à force d'acharnement, cela va payer. Comme on dit à Maurice "I trust the process". J'écoute mon coach, je fais ce qu'il me dit et, petit pas par petit pas, on avance. Arrivé un moment, je suis sûr que cela va payer», déclare Rémy Gérard avec beaucoup de pragmatisme.