Le Sénégal n'a pas encore enregistré de cas de Mpox. Toutefois, il y a des notifications de cas suspects qui sont notés dans le pays. Pour Dr Boly Diop en charge de la surveillance, « 53 cas suspects de Mpox ont été notifiés depuis la déclaration de la maladie comme urgence de santé publique et tous sont revenus négatifs après analyses au laboratoire». Il s'exprimait samedi dernier lors d'une séance d'information avec des journalistes.
Dans le cadre de la préparation du Sénégal à faire face au Mpox déclaré urgence de santé publique de portée internationale depuis le 14 août dernier par l'Organisation mondiale de la santé, le docteur Boly Diop, responsable de la surveillance épidémiologique, est revenu sur la stratégie de surveillance du pays.
Il estime « depuis la déclaration du Mpox comme une urgence par l'OMS, le Sénégal a notifié 53 cas suspects qui ont été testés au laboratoire et tous ces cas sont revenus négatifs ». Et d'ajouter : « Donc, c'est clair qu'au Sénégal, en tout cas, il n'y a pas eu de cas Mpox confirmé, mais le dispositif est mis en branle pour que les acteurs du système renforcent la surveillance, mais aussi la communication ».
Pour un meilleur accès à l'information au sein de la population, les professionnels de l'information se sont orientés sur la situation du Mpox du point de vue épidémiologique, mais aussi du point de vue de reconnaissance de la maladie, notamment les signes cliniques. « Vous êtes journalistes, mais aussi des acteurs au niveau de la population. Cette orientation va revenir sur les fondamentaux en matière de prévention de cette maladie.
Comme vous le savez, il y a la vaccination qui existe, mais le Sénégal ne l'a pas encore. Notre stratégie est de miser sur les mesures de prévention individuelle et collective », a-t-il fait savoir. Et d'ajouter : «je pense qu'aujourd'hui, par rapport à la situation de la circulation de ces virus, on voit que les boutons, pour la plupart chez les enfants actuellement, sont dus aux virus de la varicelle et zona ».
Revenant sur la proximité de la maladie avec le Sénégal puisque la Guinée a enregistré un cas, Dr Boly Diop rassure : « une fois qu'un pays frontalier enregistre un cas, le dispositif doit être accéléré pour l'ensemble des activités de préparation pour permettre au pays d'être à un niveau optimal puisse être réalisé. Et c'est fait.
On avait un délai d'un mois pour faire en sorte que les actions de préparation, c'est-à-dire la formation des acteurs aux niveaux les plus reculés, la mise en place des kits de prélèvement, l'identification des hôpitaux pour prendre en charge les premiers cas, soient effectives et c'est le cas aussi. Ce qu'il nous faut maintenant, c'est qu'au niveau des régions, le dispositif aussi puisse être mis en place pour parer à d'éventuels cas ».
Rappelons que le Mpox ou variole simienne est une zoonose, à savoir une maladie transmise de l'animal à l'homme et entre les hommes, qui se transmet par contact direct avec le sang, les guides corporels ou les lésions cutanées ou muqueuses d'animaux infectés, contact étroit avec des sécrétions respiratoires, des lésions cutanées d'une personne infectée ou des objets. Pour Dr Boly Diop, la contamination par voie respiratoire nécessite un contact prolongé. Toutefois, la transmission peut également se faire par voie placentaire et par voie sexuelle.
« Le seul moyen de réduire le risque infectieux chez l'homme consiste à sensibiliser les populations aux facteurs de risque et à les instruire des mesures pouvant être prises pour diminuer l'exposition au virus, telles que bien cuire la viande avant toute consommation, se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon; éviter tout contact étroit avec les personnes infectées par le MPOX; se rendre à la structure de santé la plus proche dès l'apparition des premiers signes dont les boutons ».