Selon le ministre du Travail, de l'emploi et des relations avec les institutions, Yankhoba Diémé, la décision du chef de l'Etat de fixer la date de la Déclaration de politique du Premier ministre au 13 septembre prochain ne préjudicie en rien la dissolution de l'Assemblée nationale avant cette date. Invité de l'émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 8 septembre, il a par ailleurs précisé que cette décision s'inscrit dans le cadre de ses missions régaliennes de gardien de la Constitution.
La programmation d'autorité par le président de la République de la Déclaration de politique du Premier ministre au 13 septembre prochain ne profile en rien la dissolution de l'Assemblée nationale avant cette date. L'avis est du ministre du Travail de l'emploi et des relations avec les institutions, Yankhoba Diémé. Invité de l'émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 8 septembre, le ministre a indiqué que cette décision du chef de l'Etat s'inscrit dans le cadre de ses missions régaliennes de gardien de la Constitution.
En effet, s'exprimant sur la dernière lettre adressée par le chef de l'Etat au président de l'Assemblée nationale dans laquelle il a fixé la date de la Dpg au 13 septembre et soulevé ainsi la colère de certains qui qualifient ce geste d'immixtion de l'exécutif dans le fonctionnement du législatif, le ministre du Travail de l'emploi et des relations avec les institutions botte en touche. Il précise que le chef de l'Etat n'a fait qu'exercer ses prérogatives de garant du bon fonctionnement des institutions, comme le lui permet la Constitution.
Poursuivant son explication, le ministre en charge des relations avec les institutions a accusé l'Assemblée nationale de piétiner son nouveau règlement par la violation de l'article 97 poussant ainsi le chef de l'Etat à agir. « Dans l'histoire politique du Sénégal, la date de la déclaration de politique générale appartient à l'exécutif.
Jamais depuis 1960, depuis que le Sénégal est indépendant, une date de déclaration de politique générale n'a émané de l'Assemblée nationale ! Jamais ! », a-t-il martelé. Rappelant que le décret pris par le président de la République pour convoquer la session extraordinaire ordinaire date du 4 septembre 2024 et conformément aux dispositions du règlement de l'Assemblée nationale à son, article 84 à 97 qui dit : « l'Assemblée nationale doit être informée 8 jours au moins avant la déclaration de politique générale », le ministre Yankhoba Diémé a indiqué que la Dpg ne pouvait pas se tenir avant le 13.
« L'article 97 ne dit pas que le président de l'Assemblée doit être informé mais plutôt l'Assemblée nationale doit être informée huit jours au moins avant la date retenue. Cela dit, le décret portant convocation de la session extraordinaire a été notifiée au président de l'Assemblée le 4 septembre. Ce dernier a convoqué une plénière le 5 septembre au cours de laquelle il a informé l'Assemblée nationale.
Donc l'Assemblée a été informé de la Dpg le 5 septembre », a-t-il insisté avant d'ajouter. « Maintenant, l'Assemblée s'est réunie non seulement pour fixer le délai sans en avoir le droit et au lieu de le faire dans le temps imparti par son propre règlement intérieur qu'il venait d'inaugurer, l'Assemblée inaugure son nouveau règlement par la violation de l'article 97. Le président de la République qui est gardien de la Constitution et garant du bon fonctionnement des institutions n'a fait que rétablir pour que tout le monde soit conforme à la loi ».
Revenant sur la volte-face de l'Assemblée nationale après la nouvelle lettre du président de la République fixant la date du 13 septembre pour la Dpg, le ministre Yankhoba Diémé a révélé que c'est à la suite de la remise au président de l'Assemblée nationale de la copie de la lettre du Président Macky Sall de 2022 par laquelle il fixait la date de la déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba.
« Que cela soit dit, j'amène la lettre du Président Macky Sall de 2022 par laquelle il fixait la date de la déclaration de politique générale. Ça l'Assemblée le savait, le président l'Assemblée le savait et je le dis ici. C'est pour ça qu'ils ont rectifié, ils ont même indiqué dans le communiqué que c'est rectificatif ».