Burkina Faso: Campagne agricole 2024-2025 - Le ministre Sombié encourage les producteurs

8 Septembre 2024

Le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, est allé encourager les acteurs du monde rural des régions du Centre-Sud et du Centre-Ouest, le vendredi 06 septembre 2024.

Dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2024-2025, le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, s'est rendu le vendredi 06 septembre 2024, dans les provinces du Bazèga (région du Centre-Sud) et de la Sissili (région du Centre-Ouest) pour toucher du doigt l'évolution de la campagne humide et encourager les producteurs et les services techniques.

Il ressort de cette visite qu'en dépit de quelques poches de sècheresse observées par endroits, les plants présentent une bonne physionomie dans l'ensemble. L'exploitation agricole de Etienne Zongo, agriculteur dans la commune de Pissi, département de Saponé, a été le premier site visité par le ministre en charge de l'agriculture. Sur une superficie de 8,5ha, M. Zongo cultive des spéculations telles que composées du niébé, du maïs, du sorgho et d'aubergines.

« Cette année, nous espérons récolter 2 tonnes de niébé et 3 tonnes de maïs. Mais tout dépend de la régularité de la pluie », a-t-il précisé. En plus de l'agriculture, il pratique l'élevage de bovins (50 têtes de boeufs). Il a, par ailleurs, affirmé avoir reçu l'appui du gouvernement, en termes de semences, d'intrants subventionnés, mais également de conseils des techniciens. Cependant, il a estimé que ses méthodes de production restent rudimentaires. « Nous travaillons à l'aide d'ânes et de boeufs.

Si nous arrivons à obtenir un tracteur, cela va nous permettre d'agrandir l'espace de production. Je suis très heureux de la visite du ministre et sa délégation. Cela nous galvanise et encourage à produire davantage » s'est réjoui M. Zongo. La directrice provinciale en charge de l'agriculture du Bazèga, Alimata Zongo , a indiqué que sa circonscription a connu un démarrage tardif, car les premiers semis y ont débuté vers le 20 juillet 2024.

Elle dit garder bon espoir, parce qu'aucune grande poche de sécheresse n'a été enregistrée. « Si on gagne une bonne pluviométrie d'ici fin octobre, la province va contribuer à la sécurité alimentaire », a-t-elle assuré. Comparativement à l'année écoulée, a-t-elle avancé, les intrants et bien d'autres matériels sont en hausse. « On a reçu des appuis en semences culturales et fourragères. Aussi, 7 tracteurs reçus ont été

répartis dans toutes les communes. Plusieurs producteurs ont donc bénéficié des labours gratuits. Et l'équipe technique est à pied d'oeuvre pour mieux accompagner les producteurs sur le terrain », a précisé la directrice provinciale.

La terre ne trahit pas

Avec l'opération 10500 hectares lancée par le gouvernement, Mme Zongo a souligné que sa structure a emblavé 210 ha de riz au profit des cultivateurs.

« D'autres initiatives relatives aux champs institutionnels nous ont conduit à emblaver 10 ha de riz dans la commune de Gaongo. Toute chose qui a contribué à étendre les superficies préalablement emblavées », a-t-elle soutenu.

Après, la commune de Pissi, le ministre a fait une escale dans la commune de Ipelcé. Ici, les producteurs ont témoigné leur gratitude au ministre Sombié, pour avoir bénéficié de l'accompagnement du gouvernement. Selon eux, il y aura une bonne récolte cette année, s'il n'y a pas de déficit pluviométrique. Tout en demandant aux responsables coutumiers et religieux d'implorer Dieu à l'effet d'avoir une pluviométrie suffisante, le ministre a exhorté les jeunes à s'investir dans l'agriculture afin de subvenir à leurs besoins.

Car pour lui, la terre ne trahit pas. « Une initiative présidentielle va être mise en oeuvre dans le but de résoudre la question d'eau. Des barrages seront réalisés pour vous permettre de continuer à produire en saison sèche », a déclaré le ministre Sombié, le premier responsable en charge de l'agriculture. Au Centre-ouest, précisément dans la province de la Sissili, le ministre Sombié a inspecté l'exploitation agricole de Arzouma Namoro.

Il exploite une superficie de 11 ha dans le village de Yallé. Cette saison, M. Namoro a produit plusieurs spéculations de consommation et de rente. « Cette année, j'ai produit 7 ha de maïs, 1 ha d'arachides, 1 ha de manioc, 1 ha de niébé et 1 ha de sésame. Au regard de l'évolution des plants, il y a de l'espoir. Au début, c'était difficile, mais actuellement la saison est stable », a-t-il expliqué. De son avis, le gouvernement a fait d'énormes efforts en faveur des petits producteurs qu'il tient à saluer. « Ceux qui produisaient sur une superficie d'un hectare sont aujourd'hui à 2 ou 3 hectares », a -t-il dit.

Il a aussi demandé à l'Etat d'adopter une politique visant à soutenir les grands producteurs. Pour lui, cela va permettre au Burkina Faso d'atteindre l'autosuffisance alimentaire souhaitée. La tournée s'est poursuivie jusqu'au bas-fond rizicole de Bakanessan situé dans la commune de Léo. Ce site d'une superficie de 15 ha est exploité par un groupement de 200 personnes, composées majoritairement de femmes. Ici, le riz qui est au stade de floraison, présente une bonne physionomie.

Plus de 1400 hectares ensemencés

Pour le directeur régional en charge de l'agriculture du Centre-Ouest, Edouard Ilboudo, l'engagement des techniciens dans la mise en oeuvre de l'offensive agro-pastorale a permis d'aménager ce bas-fond en faveur des femmes. « De zéro production, nous sommes à 15 hectares ensemencés sur un potentiel de près de 70 ha. Nous attendons 40 à 50 tonnes de riz paddy. C'est une fierté pour nous », s'est-il réjoui.

Au niveau régional, a-t-il ajouté, c'est la même dynamique. « A l'heure actuelle, dans le cadre de l'aménagement sommaire, nous sommes à plus de 1400 ha ensemencés », a-t-il avancé. S'agissant de l'état de la production, il fait savoir que la partie sud de la région est plus en avance, car toutes les cultures sont au stade de floraison. « Il y a eu une installation tardive, mais avec les spéculations mises en place constituées de variétés améliorées dont le cycle ne dépasse pas trois mois, nous avons beaucoup de chance que d'ici fin octobre, nous pourrons atteindre nos objectifs », a rassuré M. Ilboudo.

Le secrétaire général du ministère en charge de l'agriculture, Gaoussou Sanou, a souligné que c'est l'une des rares fois que le gouvernement arrive à disponibiliser des intrants, des semences et des engrais à bonne date. « Déjà à partir du 31 avril 2024, on avait mis ces intrants à la disposition des producteurs. On est venu constater l'effet de ces accompagnements et encourager une fois de plus les producteurs pour qu'ils puissent contribuer davantage à l'atteinte des objectifs de l'offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025 » a justifié M. Sanou.

A l'issue de cette visite, le ministre Sombié s'est dit satisfait de l'évolution de la campagne agricole, car c'est presque la même physionomie partout. Tout en félicitant tous les acteurs pour le travail abattu, il les a invités à poursuivre dans la même lancée. « Si dans les différentes localités, il peut y avoir un élément de développement s'appuyant sur un bas-fond et des activités liées à l'élevage, les populations n'auront pas besoin d'attendre le soutien de l'Etat. Le développement local va s'impulser tout seul. Il faut occuper les gens dans leurs localités de sorte à restreindre le réservoir de recrutement des jeunes par des individus mal intentionnés », a-t-il conseillé.

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