L'entraîneur de Manchester City, l'Espagnol Guardiola, a consacré de son propre argent, une grosse somme, à l'adresse des employés et techniciens qui s'occupent des installations du stade et des terrains d'entraînement du club.
Ce geste n'est pas seulement une reconnaissance des efforts que fournissent ces personnes dans le cadre de leurs fonctions essentielles, mais aussi et surtout aux causes profondes qui sont à la base d'une coopération entre les différentes parties prenantes d'une préparation. Cela nous rappelle ce que faisait André Nagy à la fin des entraînements. Il remontait le terrain et remettait à leurs places les escalopes de gazon, sans oublier d'adresser un petit geste au responsable de la maintenance du terrain.
Un terrain en bon état, c'est avant tout un plaisir de le fouler en caressant un ballon moins rebelle. C'est aussi des accidents en moins. En effet, un centimètre de hauteur en plus et le gazon devient dangereux et cela est toujours en relation avec la longueur des crampons utilisés.
C'est dire que l'entretien est une phase importante qui marque la «vie» d'une installation sportive qui a besoin des efforts de tous ceux qui l'utilisent. Indépendamment du choix du type de gazon il y a la partie qui revient aux utilisateurs et qui s'assimile à l'intérêt que l'on voue à son propre jardin. Un gazon en bonne santé, c'est un outil de travail qui, pour le joueur, est essentiel pour réussir ses prestations dans les meilleures conditions.
Pour l'entraîneur, le kinésithérapeute, le préparateur physique, cette perfection est un atout pour garantir une préparation sans risques qui pourraient venir perturber l'aspect collectif et bouleverser tout un programme. Pour un entraîneur, il y n'y a pas de pire situation que ces impondérables qui viennent tout changer et qui poussent à des remaniements intempestifs dont l'issue est toujours aléatoire. Nos joueurs, nos sportifs d'une façon générale, ont besoin d'apprendre à considérer leur lieu de travail et le matériel que l'on met à leur disposition comme des atouts supplémentaires pour mieux s'exprimer.
C'est au niveau des jeunes que cette collusion s'amorce. On ne tire pas par exemple une pomme de douche pour en orienter le jet vers soi, mais on s'y rapproche pour éviter de la détériorer. On n'ouvre pas une porte de vestiaire à coups de pied mais on s'arme de patience pour attendre que l'on vienne l'ouvrir. Même lorsque le résultat est contraire à l'attente. On remet en place un morceau de gazon lorsqu'à l'issue d'une intervention musclée il décolle, dans l'attente que le technicien vienne l'amender avec de la terre spécialement préparée pour activer la repousse afin qu'il redevienne parfaitement utilisable.
Le geste de Guardiola n'est donc pas seulement l'expression de sa générosité, mais c'est aussi une reconnaissance envers ceux qui lui.... facilitent son travail.