La situation humanitaire d'environ 62.000 déplacés s'enlise dans le territoire de Bagata (Kwilu). Ces personnes sont dépourvues de tout, selon un récent rapport de la mission d'évaluation rapide effectuée par Ocha et d'autres organisations humanitaires, consulté dimanche 8 septembre par Radio Okapi.

Ils sont plus de 62. 000 déplacés internes qui avaient fui les incursions des miliciens Mobondo entre mai et juillet derniers, à Kwamouth au Mai-Ndombe et dans cette partie du secteur Wamba.

Ces personnes vivent principalement dans les villages Fambondo, Fampanda, Fasila, Fatobo, Fatundu, Missay, Beno et autres. Et elles sont dépourvues de tout.

"Depuis mi-mai de l'année 2024, ces déplacés sont en train de souffrir énormément. Ils n'ont pas accès à l'eau potable, ils n'ont pas accès aux soins de santé, ils n'ont pas accès à l'éducation surtout les enfants à l'âge de scolarité bien sûr, ils n'ont pas accès à la nourriture, ils n'ont vraiment rien", a plaidé le point focal de l'ONG Cause rurale, Brunel Ndombe, qui a fait partie de cette mission.

Selon lui, ces personnes n'ont même pas d'articles ménagers essentiels, parce que depuis ces mouvements, elles avaient tout abandonné, même leurs champs.

Entre-temps, il y a vraiment une insécurité alimentaire dans les zones de santé de Kikongo et de Bagata. La même source fait état de l'apparition des cas de malnutrition sévère aigué, modérée également.

Brunel Ndombe demande au Gouvernement congolais de trouver solution à cette situation est catastrophique :

"D'autres personnes, surtout les jeunes filles vivent aujourd'hui de sexe de survie, et les jeunes hommes se lancent dans les mouvements insurrectionnels. Cela prouve à suffisance que le besoin humanitaire est vraiment urgent dans ce coin. Il y des personnes de troisième âge et surtout les enfants qui sont exposés à des maladies".