En visite de travail dans le département du Kouilou, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a visité le chantier de construction du musée de la mémoire et de l'esclavage.
Bien plus qu'un simple musée, ce mémorial sera un lieu de mémoire, de recueillement et de réconciliation consacré au souvenir de la traite des Noirs et de l'esclavage. Construit sur la baie de Loango, ce lieu va rappeler non seulement l'enfer de la traite négrière et de l'esclavage qui ont prospéré à la fin du XVIe siècle, jusqu'à son abolition en 1848, mais également retracer l'histoire des milliers de femmes et des hommes qui ont été arrachés de force auprès de leurs familles.
Pour les lointains descendants des esclaves, c'est une forme de justice qui leur sera rendue. En effet, cet édifice sera composé de plusieurs zones parmi lesquelles, une zone d'exposition temporelle, une zone de restauration, zone avec cinémathèque, une zone administrative et enfin une zone finale avec un musée et un mémorial.
Ces travaux qui ont été confiés à la société GCCSCTB sont à plus de 20 % d'exécution et vont durer 33 mois. Une fois achevé, ce musée plongera les visiteurs dans plusieurs siècles d'histoire et leur permettra de mieux comprendre ce passé tumultueux de l'esclavage.
En visitant ces travaux, le Premier ministre a donné l'importance de ce musée qui va, a-t-il dit, développer le tourisme mémoriel en République du Congo. « Comme vous le savez, le président de la République attache du prix à la reconstitution de l'histoire pour développer le tourisme mémoriel, pour lequel un programme ambitieux a été élaboré avec le soutien des partenaires étrangers. Et donc, il est de la responsabilité de la République du Congo d'ériger ce musée de la mémoire et de l'esclavage », a signifié Anatole Collinet Makosso.
Et sur ce point, il a donné la primeur aux médias en leur disant que la ministre de l'Industrie culturelle et touristique prépare un grand colloque qui devrait avoir lieu d'ici à la fin de l'année avec une grande présence des gens de l'Outre-mer pour appuyer les efforts du Congo dans la reconstitution de cette histoire mémorielle.
Notons qu'avant de quitter cet endroit qui se veut un lieu d'histoire et de mémoire, quelques vestiges ont été présentés au Premier ministre, témoignant ainsi le passage des esclaves sur les lieux. Ce musée de la mémoire et de l'esclavage va attirer de nombreux Afros qui voudraient se retrouver dans leur histoire .