Une semaine après la rentrée scolaire 2024-2025, les cours n'ont toujours pas commencé dans les écoles publiques du territoire de Basoko, dans la province de Tshopo.
Les enseignants exigent d'abord le paiement de leurs salaires du mois d'août dernier et la prime dite « de gratuité » avant d'envisager de reprendre les activités scolaires.
Ils accusent la CARITAS diocésaine de Kisangani d'être responsable de cette situation. Cette agence locale de développement est chargée de faire parvenir aux enseignants leur paie qu'elle reçoit du Gouvernement.
« Le territoire de Basoko a toujours connu le retard de paie, le salaire ne vient qu'après deux mois. Comment est-ce que nous allons survivre? Comment est-ce que nous aurons le courage de travailler ? La CARITAS Kisangani nous fait souffrir expressément », a déclaré le porte-parole de la Synergie des syndicats des enseignants des territoires de Basoko et de Yahuma, Blaise Bongele.
La Caritas diocésaine, elle, dit avoir déjà expliqué aux enseignants à maintes reprises qu'elle n'y est pour rien dans ce retard de paiement.
« C'est le Gouvernement qui n'arrive pas à respecter ses engagements », explique encore une fois l'abbé Ferdinand Batubu, coordonnateur de la CARITAS diocésaine/Kisangani.
Il martèle : « Le retard ce n'est pas nous, qui retenons le salaire des enseignants. Le problème de retard c'est au niveau du Gouvernement central... »
Même si le salaire attendu du mois d'août leur était payé, les enseignants de Basoko déclarent qu'ils ne pourront reprendre les cours qu'après avoir touché aussi la prime complémentaire promise par le Gouvernement.