Le lundi 9 septembre a marqué la rentrée officielle des établissements scolaires publics. C'était l'occasion pour les exclus du système scolaire de retourner à l'école.
Rentrée effective. L'espoir renaît pour des familles défavorisées. Leurs enfants ont repris le chemin de l'école en cette rentrée scolaire 2024-2025, après avoir été déscolarisés. C'est grâce à la mesure annoncée par le ministère de l'Éducation nationale au mois d'août. Le fokontany d'Andranomena, par exemple, aurait présenté soixante enfants défavorisés au collège d'enseignement général (CEG) d'Andranomena. Le fokontany d'Ankasina a aussi recensé soixante enfants « démunis», répartis aux niveaux primaire et secondaire. Quinze pour le fokontany d'Anatihazo I.
La plupart d'entre eux sont des élèves qui ont réussi l'examen du CEPE ou du BEPC, mais n'ont pas été admis au CEG et au lycée, car ils ont raté le CEPE en 6e ou le BEPC en seconde.
« Mon enfant aurait abandonné ses études sans cette mesure. J'ai déjà supplié le directeur du CEG de notre quartier de l'inscrire, mais il a expliqué que ce n'était pas possible, sauf si des inscrits dans la liste des admis au CEPE en 6e se désistent. Leur capacité d'accueil serait limitée», indique un parent d'élève dans la ville d'Antananarivo.
Sureffectif
Tous n'ont pas eu cette chance. Des établissements scolaires publics ont décidé de limiter le nombre d'élèves « démunis » à inscrire, malgré les directives du ministère de l'Éducation. « Nous n'avons reçu qu'une dizaine de nouveaux élèves, notamment ceux qui ont déjà étudié dans notre établissement et qui ont présenté un bulletin de notes, car c'est le nombre de places disponibles. Nous ne pouvons pas aller au-delà de ces chiffres pour respecter le ratio de cinquante élèves par maître », explique une source auprès d'un lycée. Les établissements scolaires ayant décidé d'accueillir ces élèves recensés au niveau des fokontany sont en sureffectif pour cette année scolaire.
Le CEG Andranomena, par exemple, serait à neuf cents élèves, pour quinze sections et huit salles de classe. « Les classes intermédiaires vont devoir travailler une demi-journée, car les salles de classe sont insuffisantes», indique le directeur de cet établissement, Mahefa Arnaud Rakotobe. D'autres établissements n'ont pas encore pris de décision. « Nous attendons les instructions de nos supérieurs », indiquent des directeurs d'école. Le ministère de l'Éducation nationale a donné instructions aux écoles publiques d'accueillir tous les enfants exclus du système scolaire pour cette année scolaire.