Ingénieur de formation et chercheur, Jean Kanya Kamangu, en séjour à Kinshasa, parle de ses innovations dans le domaine de l'intelligence artificielle. Fondateur et PDG de 2GI, une nouvelle chaine de télévision, il a reçu le brevet de diffusion d'un module sur la collecte et le traitement des données pilotées par l'intelligence artificielle.
La spécificité de cette technologie est d'avoir des vidéos sans zone noire capable d'aller jusqu'à 360° en sons et en vidéos. Cette innovation a le mérite de ne rien cacher et de n'avoir rien d'inattendu. Dans le domaine de la sécurité, ce système permet de tout entendre, tout voir avant de donner l'alerte au destinataire.
Désormais, a renchéri ledit chercheur, il n'y aura plus d'intrusion dans le domaine de sécurité sans qu'on puisse en déceler l'origine. Cette technologie offre également des opportunités dans le secteur de l'aviation ou de drone... et aussi, dans le domaine manufacturier, de la maintenance et opération.
La République démocratique du Congo en proie à l'insécurité dans sa partie Est peut largement bénéficier de ce système. L'armée n'aura plus de zones mortes. Elle saura être en mesure de détecter tout mouvement dans son rayon d'action. Sur le plan sonore, les sommets de montagnes peuvent aider à identifier l'ennemi à distance et grâce à l'intelligence artificielle, on peut le reconnaitre la figure de la cible.
Le gouvernement sur base de ce dispositif peut se faire une idée sur le nombre de personnes qui ont traversé la frontière et prendre des mesures qui s'imposent. C'est donc des informations en temps réel qui puissent permettre à l'autorité de mieux cerner le problème.
En ce qui concerne ses contacts avec le gouvernement, il a avoué avoir envoyé son dossier au ministère de la Recherche scientifique parce qu'il comptait participer au sommet de l'innovation mais il aurait été confronté aux nombreuses barrières.
Produit Made in DRC
Il en appelle au Président de la République en lui rassurant que cette découverte peut l'aider dans sa lourde mission de sécuriser le territoire national. Et d'ajouter que l'objectif dans cette innovation est d'avoir un produit Made in DRC afin d'embaucher des ingénieurs congolais avec possibilité de disposer des opportunités annexes.
Il a, par ailleurs, souligné qu'un appel aux investisseurs a été lancé dans l'idée de soutenir la classe moyenne pour ceux qui veulent s'investir dans les entreprises de haute technologie. « Notre présence en République démocratique du Congo, peut aider à booster d'autres entreprises à venir investir du fait de la crédibilité du brevet dont nous détenons, reconnu aux Etats-Unis et en Europe», a-t-il indiqué avant de poursuivre que tout le monde peut devenir actionnaire dans cette entreprise moyennant 1.500 dollars Us. Il sera délivré au bénéficiaire un brevet d'actionnariat.
Cependant, a-t-il poursuivi, quand il sera question de coter notre produit en bourse, on va convertir ce nombre en chiffres en nombre d'actions. Cela se fera par rapport au nombre de l'action que la bourse nous donne.
«Aux USA, on a évalué notre entreprise à 8.900 millions. Pour avoir accès au marché avec notre prototype que nous avions apporté en RDC. Pour commencer à produire, nous avons besoin de 3.700 millions. S'il faut comparer par rapport à 8.900 millions, 42% d'actions. Nous sommes en train de vouloir acquérir 3.700 millions et 42% de l'entreprise à ceux qui auront donné cet argent.
Ça peut être l'Etat, un individu ou groupe d'individu. Ainsi que nous avons payé in corporate, une société d'actions de type C qui permet d'avoir un nombre illimité d'actionnaires aux USA jusqu'au maximum de 5 millions de dollars. Si nous avons 3.700 millions de dollars, ça nous suffit pour décoller sans avoir besoin d'un quelconque soutien.
Normalement, c'est 1.700 millions mais nous avions mis 3.700 millions parce nous avons besoin des fonds pour fonctionner pendant deux ans sans apport extérieur. Mais au bout de 10 trimestres, nous serons à mesure de générer 5 millions/an », a-t-il précisé.
Et de conclure que nous avons besoin d'une représentation locale mais surtout des partenaires solides au pays avant d'enchainer : « Je suis venu à l'initiative d'un groupe d'investisseurs privés pour montrer mes réalisations et organiser une conférence le 11 septembre de 10h à 12h à Béatrice Hôtel. Après dans mes contacts personnels, on verra comment organiser quelque chose avec La Prospérité qui m'a boosté. La RDC a ses fils intelligents à l'intérieur et à l'extérieur capables de transformer notre pays pour devenir comme la Chine ou l'Inde.