C'est autour de deux thèmes, à savoir : la problématique de la gratuité et de la qualité de l'éducation et de l'enseignement à l'école primaire ainsi que la préparation du dialogue qu'a été organisé, ce mercredi 4 septembre 2024 à 14h30, un entretien entre le doyen de la société civile et promoteur du BAC et de l'OFIS, Jean-Marie Ntantu Mey, ainsi que de l'Alliance des leaders de la société civile avec quelques journalistes et intellectuels au siège du Centre Culturel Kiese Mey de Saint Moulin situé dans la commune de Lemba.
L'UNICEF veut que chaque enfant ait droit à une bonne éducation et soit capable de bien lire et écrire au terme du cycle primaire, peu importe les conditions sociales des parents. Ntantu Mey, convaincu par la véracité de l'exigence de cette agence des Nations Unies, invite donc le gouvernement à prendre ses responsabilités quant à la prise en charge complète de la gratuité de l'enseignement primaire afin d'offrir non seulement aux enfants une éducation de qualité mais également aux enseignants les moyens nécessaires de leur prise en charge. Ce, à travers une bonne rémunération qui soit régulière et continue.
L'effectif des élèves dans une salle des classes devrait, selon l'intervenant, interpeller les autorités. «Alors que l'effectif ne doit pas dépasser 50 élèves dans une salle, le constat serait aigre à avaler du fait que, dans les écoles publiques, l'effectif irait au-delà de 70 voire 80 enfants dans une salle pas très spacieuse», a déploré Jean-Marie Ntantu Mey.
Et d'ajouter : «Quelle qualité de l'éducation pour les enfants dont les parents ne disposent pas de moyens suffisants pour leur prise en charge dans une école privée ou à convention internationale si l'Etat n'arrive pas à faire sa part à travers une prise de responsabilité effective ?
Combien d'autorités font inscrire leurs enfants dans ces écoles dont ils vantent la gratuité ? Alors qu'à notre époque, nous nous retrouvions dans une même école avec les enfants des ministres et autres autorités du pays. Le gouvernement doit faire de son mieux pour que tous les enfants soient dans des mêmes conditions sans créer une nette différence. Que la gratuité puisse rimer avec la qualité de l'éducation et de l'enseignement. Qu'elle ne mette pas en péril l'avenir de nos enfants et par conséquent, l'avenir du pays ».
S'agissant du dialogue en vue, ledit intervenant a affirmé qu'il serait nécessaire pour renforcer la cohésion nationale bien que les avis soient encore partagés entre les parties prenantes. Il est important pour convenir d'une meilleure gouvernance et un entendement commun pour combattre les agresseurs, rétablir la paix à l'Est où nos frères ont longtemps souffert et mettre un terme à la complicité des congolais dans cette guerre d'agression.
Il y donne un format pour les membres de la société civile qui participeraient à ce dialogue en ces termes : « Les participants doivent se regrouper en trois catégories bien distinctes pour éviter le cas des pourparlers de la CENCO où les indépendants étaient obligés de sortir. Nous devons donc distinguer ceux qui sont proches du pouvoir; ceux qui sont proches de l'opposition et les indépendants favorables au pouvoir ou à l'opposition».
«Que nous réfléchissions ensemble à travers cette rencontre pour aider le pays à sortir de cette crise immense. Que ceux qui se partagent le pouvoir ne puissent pas s'imposer au cours de ce dialogue et que le gouvernement ne puisse plus gérer le pays par sentiment mais qu'il ait un entendement commun de l'agresseur et que le M23 dans la partie Est du pays et les Mobondo à l'Ouest disparaissent», a-t-il conclu.