A l'Assemblée nationale, c'est le lundi 16 septembre prochain, sauf imprévu, que les députés nationaux vont reprendre le chemin du Palais du peuple. Ce rendez-vous de lundi a déjà été confirmé par le Sénat étant donné que le traditionnel 15 septembre est un dimanche. C'est donc la première fois que les députés et sénateurs de la législature en cours, vont examiner le budget de la République pour l'exercice 2024.
Un appel a été lancé à tous les élus de deux chambres du Parlement pour regagner la capitale. Il est question de se préparer à doter le gouvernement de la République des moyens conséquents pour sa politique. Cependant, les questions politiques hantent encore hémicycle. L'UDPS considérée comme le fer de lance de la majorité présidentielle est devenue un monstre à deux têtes. Auguste Kabuya, considéré autrefois comme l'oeil du chef, ne bénéficie plus de la même aura.
La retenue imposée par maman Marthe arrive à échéance avec la rentrée de l'autorité suprême dudit parti. De qui les élus de l'UDPS devront-ils répondre à l'aune de la rentrée parlementaire entre Augustin Kabuya et Déo Bizibu. L'option qui sera levée par le Président de la République, saura-t-elle rétablir la cohésion ? De toute manière, l'UDPS n'en sortira pas grandie de cette querelle marquée par le bicéphalisme à sa tête.
Il y a également l'équation AFDC/A de Modeste Bahati qui s'estime toujours flouéé par ses pairs de l'Union sacrée. En attendant, le prochain remue-ménage du gouvernement, il faut rameuter l'hémicycle afin de donner l'alerte. En réalité, depuis la crise à l'UDPS, le bateau Union sacrée navigue à vue. Chaque parti est tenu d'user de ses ressources pour s'affirmer sur l'échiquier national.
L'AFDC-A n'est pas la seule plateforme politique dans cette situation. Le MLC de Jean-Pierre Bemba et d'autres regroupements politiques de l'Union sacrée attendent le moment approprié pour poser leur problème. De ce fait, le prochain chambardement du gouvernement semble le mieux indiqué.
Quoi qu'il en soit, les chiffres finiront par prendre le dessus sur toute considération politique. Les députés doivent se montrer à la hauteur du débat. Un exercice auquel le speaker de l'Assemblée nationale est habitué pour avoir eu déjà à gérer des législatures antérieures. Par contre, pour de nombreux élus, ce sera un bel exercice d'apprentissage pourvu que chacun en tire profit.
Les observateurs extérieurs vont ainsi coter cet hémicycle par la qualité de son travail notamment en cette épreuve de la session budgétaire qui appelle une certaine technicité. Entretemps, le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a lancé un appel pressant aux députés qui savourent encore les délices des vacances de regagner Kinshasa.
