Suite du feuilleton des déchirements entre les groupes rebelles centrafricains : une semaine plus tôt, plusieurs leaders autour du chef de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Ali Darassa, annonçait la transformation de la CPC en CPC-F, pour Coalition des patriotes pour le changement-Fondamentale, et la mise à l'écart de François Bozizé. Cette fois c'est au tour de l'ex-président de 2003 à 2013 et de ses proches de répliquer.
C'est sous la plume du chargé des relations extérieures, Léopold Bara, que la coordination générale de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) - dont se revendique toujours l'ex-chef de l'État François Bozizé - dénonce la naissance d'une plateforme concurrente autour d'Ali Darassa.
Le communiqué de deux pages pointe « l'agissement d'individus désorientés, sans objectifs et en perte de notoriété », qui auraient opéré une énième « volte-face » en reprenant la lutte contre le pouvoir de Bangui quelques semaines après avoir déclaré la suspension des hostilités.
Un nouvel organigramme nommé par François Bozizé
Léopold Bara annonce par ailleurs qu'une lettre a été envoyée mi-août au Médiateur de la république en Centrafrique pour énoncer des « préalables » à un retour à la paix.
Dans le même temps, un nouvel organigramme nommé par François Bozizé a été publié : on y trouve ses proches de longue date et son fils Jean-Francis, comme coordonnateur militaire. Surtout, le nouveau numéro 2 est Sembé Bobo, le chef du groupe à dominante peule 3R, bien implanté dans l'ouest du pays, en froid avec Ali Darassa, et désormais la seule réelle force militaire liée à François Bozizé.