Madagascar: Éducation - Le métier d'enseignant réservé aux bacheliers formés

Enseignant ne devrait plus être un métier de dernier recours pour ceux qui ne trouvent pas d'emploi. Certaines compétences seront requises, une fois la loi d'orientation générale du système éducatif appliquée. « Seuls ceux qui disposent d'un diplôme de baccalauréat et d'un certificat pédagogique pourront enseigner », a indiqué Josefa Rakotondraibe, président du conseil d'administration de la Conamept, hier, lors du forum national de l'éducation au CCI Ivato.

Il s'agit de l'une des réformes apportées par la loi d'orientation générale de l'éducation déjà promulguée mais dont l'application attend des décrets. Le but est d'améliorer la qualité de l'éducation à Madagascar, où les enseignants non fonctionnaires sont les « maîtres » des écoles. La plupart d'entre eux n'ont pas suivi de formation pédagogique ; certains n'ont que le BEPC. Résultat : des élèves « médiocres » qui n'ont pas de capacité d'analyse, de raisonnement, qui commettent des fautes bêtes, et des parents d'élèves qui se plaignent des fautes qu'ils constatent dans les cahiers de leurs enfants. On ne s'étonne pas de la régression de l'éducation et de la baisse du niveau des élèves à Madagascar.

Le ministère de l'Éducation nationale a interdit le recrutement d'enseignants non fonctionnaires au niveau des établissements depuis 2021. Depuis, le ministère de l'Éducation a priorisé le recrutement des sortants des centres de formation pédagogique, comme l'Institut National de Formation Pédagogique (INFP) ou l'École normale supérieure (ENS). Au niveau des établissements scolaires publics, cette mesure a provoqué un sous-effectif d'enseignants.

« Nous sommes deux enseignants, l'un Fram et l'autre fonctionnaire, à tenir les cinq classes. Nous étions encore trois l'année scolaire précédente, mais notre collègue est partie à la retraite. Elle n'a pas été remplacée jusqu'ici. On n'a pas le droit de recruter », se plaignent des enseignants dans la direction régionale de l'Éducation nationale d'Analamanga. La situation n'est pas meilleure dans les zones reculées.

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