« Renforcer l’inclusion financière des PME africaines », c’est le thème d’un panel organisé le 10 septembre 2024 en Namibie à l’occasion du Forum de l’Union Africaine sur les Micros Petites et Moyennes Entreprises (MPME).
En effet, cette session de formation visant à accroître les services financiers pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) africaines a été portée par la Banque Africaine d’import-export (AFREXIMBANK) en collaboration avec ImpactHer, une organisation à but non lucratif.
Cette dernière s’engage à autonomiser les femmes entrepreneures africaines en leur fournissant la formation et les ressources numériques nécessaires pour développer leurs petites et moyennes entreprises.
A travers cet atelier, M. Alassane Ndiaye, représentant de l'Afreximbank a apporté des éclaircissements par rapport aux financements des PME. Il fait partie du département de développement des exportations. Selon lui, au sein de ce département, ils ont un programme spécifique au renforcement des capacités des PME, mais aussi toutes les autres solutions que Afreximbank met à la disposition des PME, y compris les financements et l’accès au marché.
Les PME africaines sont le cœur de l’économie du continent. Cependant, les défaillances du marché, notamment le coût élevé des fonds, entravent leur potentiel à contribuer davantage à la croissance et au développement.
C’est pourquoi, M. Ndiaye a estimé que dans le paysage des PME, « nous parlons d’environ 80 % des PME dirigées par les États-Unis, et nous sommes environ 60% des PME qui ne sont pas desservies ou mal desservies, ainsi que 71 % des PME qui, en tant qu’entreprises, disparaissent au cours de la première année ».
Il a assuré que cette démographie est la même si l’on inclut la région des Caraïbes et la diaspora. « Nous avons un nombre discret de PME africaines de la diaspora qui exportent ou commercent avec le continent ». Pour lui, les contraintes auxquelles les PME sont confrontées sont les contraintes à la croissance, en termes de catégorie, d’accès au capital, d’accès à la capacité, à l’information et aussi au marché.
L’objectif principal du programme de développement des PME exportatrices est d’intégrer les PME africaines dans les chaînes de valeur d’exportation. « Nous voulons faciliter l’intégration des PME orientées à l’export dans les chaînes de valeur d’export cross-border. Mais également faciliter l’accès aux financements, au renforcement de capacité pour l’inclusion financière des PME », a indiqué M. Ndiaye.
En ce qui concerne les priorités stratégiques du département, elles sont au nombre de quatre, notamment le financement, le renforcement des capacités, l’accès au marché qui, selon M. Ndiaye est un simple but souvent laissé de côté par d'autres institutions de développement, mais pour eux c'est l’un des plus importants.
Dans le programme de développement des PME exportatrices, le représentant de l’Afreximbank n’a pas manqué de mentionner qu’ils sont en train de travailler sur les bénéfices des PME en termes de réglementation afin d’augmenter le marché pour qu’elles puissent fonctionner.
Les femmes entrepreneures, face au défi du financement
« L’importance de cet atelier est de comprendre vos finances en tant que propriétaire d’entreprise », a annoncé Mme Kamala, membre d’ImpactHer.
En effet, en mettant l’accent sur les stéréotypes de genre dans l’entrepreneuriat, ImpactHer a formé avec succès plus de 900 femmes entrepreneures dans les 54 pays du continent, contribuant ainsi à améliorer leurs entreprises et leurs moyens de subsistance.
Selon Mme Efe Ukala, fondatrice de l’organisation, ces femmes ont été en mesure de créer des emplois, d’augmenter leurs revenus et de contribuer à la croissance économique et au développement de leurs communautés respectives.
Dans sa présentation, Mme Kamala indique qu’il est important que les femmes comprennent les rapports financiers de leurs entreprises, ainsi elles seront en mesure de prendre des décisions claires.
D’après elle, l’un des éléments clés de la gestion financière des PME, c’est la planification, l’organisation, le contrôle et la surveillance qui permettra une gestion efficace leurs systèmes de gestion financière.
En ce qui concerne les concepts financiers de base, « nous nous concentrons normalement sur trois rapports financiers clés, qui constituent votre état des flux de trésorerie », assure-t-elle.
Dès lors, il est nécessaire d’avoir un bilan qui énonce la situation financière de l’entreprise, puis avoir ce qu’elle appelle le Compte de résultat. Avant cela, Mme Kamala d’indiquer que ces femmes entrepreneures doivent établir un budget.
Tout ceci, pour dire que les femmes ont besoins d’un réel accompagnement pour avoir accès au financement, comprendre et maîtriser toutes les fonctionnalités qui sont liées aux PME.
Et c’est là qu’intervient ImpactHer avec un objectif ultime d’utiliser leur expérience de l’investissement institutionnel pour préparer les meilleures femmes leaders du marché africain. Pour ce faire, elle forme des femmes entrepreneures africaines sur la façon de créer des entreprises évolutives et d’accéder à des investisseurs institutionnels