Retournement de situation à Andraingory Lohomby, à Mantasoa. Alors que les pilleurs de caveaux parviennent souvent à s'évanouir dans la nature après coup, cette fois-ci, la gendarmerie et le fokonolona ont agi avec efficacité. Au total, sept suspects se sont fait prendre dans les mailles du filet.
Par ailleurs, les outils qu'ils ont utilisés pour commettre l'acte ont été retrouvés et saisis. L'arrestation a été effectuée avant-hier à l'aube, dans le respect des heures légales. Les gendarmes ont découvert la maison où ils avaient passé la nuit après avoir mené leur investigation la veille. Les villageois étaient déjà sur leurs gardes dans la matinée de dimanche lorsqu'ils ont été informés que des individus allaient ouvrir un tombeau royal, non pas pour dérober des ossements, mais pour faire main basse sur d'éventuels biens enterrés avec les morts, laissés avec les linceuls. Ayant remarqué des mouvements suspects aux abords du caveau en question, les villageois ont prévenu la gendarmerie et ont gardé un oeil sur le tombeau.
Matériel
Selon les informations en leur possession, des individus étaient venus spécialement de Tana pour commettre le crime.
Les renseignements obtenus indiquaient que la bande allait passer à l'acte en fin d'après-midi, aux alentours de 17 heures. Néanmoins, les malfaiteurs ont fait machine arrière au dernier moment. En interrogeant à son domicile une femme suspectée d'avoir trempé dans cette sale affaire, les gendarmes ont découvert que son mari était parti avec trois étrangers de passage dans son foyer. Ayant découvert le pot aux roses, la gendarmerie les attendait de pied ferme. Les outils qu'ils allaient utiliser ont été retrouvés. En fouillant les environs, les gendarmes ont dans la foulée mis la main sur des bêches et quelques récipients.
Au total, sept personnes ont été arrêtées. Parmi elles figurent deux villageois résidant à Lohomby, non loin du caveau pris pour cible. Deux autres habitent, pour leur part, à Miadanandriana, une commune voisine, distante de quelques dizaines de kilomètres de Mantasoa, tandis que les trois derniers viennent du centre-ville. Placés en garde à vue pour les enquêtes préliminaires, ils attendent leur passage au parquet près du Tribunal de première instance à Antananarivo.