Le parquet d'Antananarivo a prononcé un mandat de dépôt contre dix-sept ravisseurs présumés. La lutte contre le kidnapping à Anjozorobe est loin d'être terminée.
Sur une vingtaine de suspects arrêtés dans le cadre des kidnappings à Anjozorobe, dix-sept ont été placés en détention préventive, lundi. Parmi eux, seize hommes ont été incarcérés à Tsiafahy et une femme à Antanimora. Les charges retenues contre eux sont diverses, englobant des accusations d'enlèvement, de séquestration, d'association de malfaiteurs, de complicité, de faux et usage de faux.
Le dernier rapt s'est produit entre le 3 et le 5 septembre. La victime, une jeune fille de 14 ans originaire de la commune d'Amparatanjona, a été enlevée à la suite d'un conflit familial lié à un litige foncier. Craignant pour sa sécurité, ses parents l'ont envoyée à Antananarivo pour poursuivre ses études.
Elle a été suivie jusqu'à Ankadindramamy-Soamanandrariny et kidnappée par des membres de sa famille élargie. Ils ont exigé une rançon de 3 millions d'ariary pour sa libération. Cette somme a été versée, et une plainte déposée auprès de la gendarmerie. Celle-ci a arrêté les trois auteurs du crime.
La Gendarmerie, membre de la Cellule mixte d'enquête, ne s'arrête pas là. Elle poursuit en même temps ses investigations sur deux autres cas de kidnappings dans la commune de Beronono.
Meurtre
« Le premier enlèvement, en mai 2024 à Ambohitsoa, a vu trois femmes enlevées, libérées uniquement après le paiement d'une rançon. Le second, le 6 août 2024 à Ambarinakoho, a impliqué le rapt de quatre personnes par les mêmes ravisseurs. Dans ces affaires, un certain Jaona Kely a été identifié comme le chef des bandits », indique une source judiciaire.
Peu après, la Gendarmerie a reçu une lettre anonyme dénonçant Andriamirado Laza Randriafilibera, alias « Papa », et ses complices comme étant les commanditaires de ces actes criminels. Ces malfaiteurs figurent parmi les prévenus actuellement derrière les barreaux.
Les autres inculpés auraient, pour leur part, commis des enlèvements, dont un cas tragique ayant entraîné le meurtre de cinq otages dans la commune de Marotsipoy.
Ce lundi a marqué le premier défèrement, alors que l'opération militaire visant à extirper les kidnappings d'Anjozorobe se poursuit. Un septième avis de recherche a été lancé, hier, pour retrouver Émile Randrianarisoa, un kidnappeur notoire et multirécidiviste, recherché depuis 2022 pour son implication dans le massacre de trente-trois personnes à Ambohitriniandriana, à Ankazobe. Sur les sept avis de recherche émis, quatre suspects sont déjà capturés.