Lors d'un atelier tenu aujourd'hui à Saly (Sénégal), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et ses partenaires, le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), ont lancé deux nouveaux programmes visant à améliorer l'adoption des meilleures pratiques, à promouvoir l'innovation et la transformation numérique, et à favoriser l'apprentissage mutuel entre les parties prenantes à l'initiative Grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel. Cette rencontre a eu lieu en marge de la deuxième édition de « A Week on the Great Green Wall » (Une semaine sur la Grande Muraille verte) qui réunit des partenaires travaillant aux niveaux national, régional et international sur la Grande Muraille verte.
Ces deux programmes, le Programme d'appui régional financé par le FVC et l'Initiative pour la finance verte inclusive (IGREENFIN), et le Projet d'appui régional à l'adaptation aux changements climatiques de la Grande Muraille verte, financé par le FEM, seront exécutés et coordonnés par le FIDA et ses partenaires. Ils viseront en priorité à soutenir la gestion des savoirs et à piloter l'innovation au service de la restauration des écosystèmes et de l'adaptation aux changements climatiques ainsi que des problématiques interdépendantes que sont les changements climatiques, la création d'emplois, l'atténuation de la pauvreté et la sécurité alimentaire.
« Le FIDA investit actuellement plus d'un demi-milliard d'USD dans la réalisation des objectifs de l'initiative Grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel, mais continue de faire de la transformation rurale un moteur clé de la réduction de la pauvreté, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de la résilience climatique et de la restauration des écosystèmes », a déclaré Juan Carlos Mendoza, Directeur de la Division environnement, climat, genre et inclusion sociale du FIDA. « Cela fait longtemps que nous encourageons l'établissement de partenariats en faveur d'une transformation rurale inclusive et durable afin de mieux prendre en compte les liens entre agriculture et dégradation des terres, changements climatiques et préservation de la biodiversité », a-t-il ajouté.
L'atelier organisé a rassemblé des représentants des 11 pays membres de l'initiative Grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel, ainsi que des parties prenantes aux niveaux national, régional et international, et visait à marquer le lancement effectif des deux programmes. Il a été l'occasion de faire le point et d'échanger sur les objectifs des programmes, les activités prévues dans le cadre de ces derniers et les différents arrangements nécessaires à leur mise en oeuvre concrète.
« Cette rencontre peut contribuer à faire la différence pour créer un avenir plus durable, plus prospère et plus résilient pour les communautés et les écosystèmes qui dépendent de la Grande Muraille verte. Nous veillerons à la pleine intégration de la stratégie dans la conception des programmes nationaux du FIDA, et nous sommes prêts et déterminés à entamer des discussions sur les meilleures approches et solutions permettant d'avancer dans cette direction au niveau des pays », a affirmé Matteo Marchisio, Responsable du bureau multipays du FIDA pour le Sahel (Dakar).
L'initiative Grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel est une initiative africaine de restauration des terres qui a pour objectif de restaurer 100 millions d'hectares de terres dégradées, de piéger 250 millions de tonnes de carbone et de créer 10 millions d'emplois verts dans les zones rurales du Sahel d'ici à 2030. L'objectif est de faire de cette zone d'intervention, qui s'étend sur 8 000 km d'ouest en est (du Sénégal à Djibouti), une mosaïque de systèmes agricoles durables mis en place dans les onze pays membres: Burkina Faso, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Soudan et Tchad.
Lancé au One Planet Summit de 2021, l'accélérateur de la Grande Muraille verte vise à faciliter la collaboration entre les donateurs et les parties prenantes à l'initiative, et à aider tous les acteurs à mieux coordonner leurs actions, et à mieux en suivre et mesurer l'impact.