Alors que le compte à rebours continue, les candidats aux prochaines élections communales et des conseillers communaux ne se pressent pas. Le bureau de l'OVEC de la commune urbaine d'Antananarivo n'a rien enregistré jusqu'à hier.
Des élections pas comme les autres. Près d'une semaine après l'ouverture officielle du dépôt de candidatures, l'Organe de Vérification et de l'Enregistrement de Candidature (OVEC) n'a reçu aucun dossier.
Alors que les craintes sur un éventuel report du calendrier électoral sont de nouveau présentes au niveau de différents états-majors politiques, surtout pour ceux qui ont déjà choisi leurs candidats pour les élections communales et des conseillers communaux qui devront se tenir le 11 décembre prochain, le président de l'OVEC de la commune urbaine d'Antananarivo, Jimmy Andriamihaja Rakotoson, a tenu à préciser que « c'est surtout l'obtention du certificat de nationalité et du bulletin numéro 3 qui pose problème aux candidats ».
48 heures
Contrairement aux élections précédentes, les candidats ne semblent pas se presser. C'est un fait rare qu'à huit jours de la date de la clôture du dépôt de candidature, aucun dossier n'ait encore été reçu par l'OVEC. Même Marc Ravalomanana, candidat déclaré de la plateforme Firaisankina, qui a l'habitude d'être toujours parmi les premiers à effectuer les démarches administratives n'a effectivement déposé son dossier. Lors de la dernière élection présidentielle par exemple, il n'a fallu à Dada que 48 heures pour régulariser ses papiers après l'ouverture officielle du dépôt de candidatures au niveau de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC).
Dernier jour
Dans le camp présidentiel, l'ambiance laisse penser que la plateforme IRMAR ou Isika Rehetra Miaraka amin'i Andry Rajoelina n'est pas encore prête pour ces élections communales. Elle est encore à la recherche de son oiseau rare capable de rivaliser avec l'ancien président Marc Ravalomanana. Le retour du président Andry Rajoelina au pays, près d'une semaine après son départ pour le FOCAC ou Forum de coopération sino-africain 2024 en Chine, pourrait accélérer les choses.
En tout cas, Jimmy Andriamihaja Rakotoson, président de l'OVEC de la CUA, invite les candidats à ne pas attendre le dernier jour pour déposer leurs dossiers au risque de ne pas bénéficier des 48 heures accordées par la loi en cas d'irrégularité. Peu importe, rien ne peut, selon la loi organique n°2018-008 du 11 mai 2018, motiver ce nouveau report sauf cas de force majeure prononcée par la juridiction compétente sur la saisine de la CENI.