Après les départs de certains membres avant les dernières élections législatives, le Tiako i Madagasikara doit se séparer d'autres figures du parti à la veille des élections communales du 11 décembre prochain.

La déclaration, hier, du maire de la commune d'Ivato, Penjy Randrianarisoa, a en effet surpris les partisans de l'ancien parti fort. « Je n'ai pas quitté le TIM, mais c'est le TIM qui m'a abandonné », a-t-il lâché sur les réseaux sociaux, avant d'ajouter, « le moment est venu de se dire au revoir et je me présenterai aux élections en tant qu'indépendant ». En tout cas, Penjy Randrianarisoa a remercié le TIM pour les 8 années de collaboration.

Trahison

En effet, Penjy Randrianarisoa n'est pas le seul à se sentir abandonné par le parti Tiako i Madagasikara. Lors des élections législatives, au moins trois anciens élus du parti ont dû se présenter en tant qu'indépendants après que de nouveaux candidats aient obtenu la bénédiction de Dada. Alain Ratsimbazafy, ancien député d'Antananarivo Atsimondrano, Emilien Ramboasalama, ancien député du IVe arrondissement ou encore Gerry Randriambolaina, ancien député d'Antananarivo Avaradrano font partie de cette liste. Si ce dernier a choisi la discrétion après son divorce avec son ancienne famille politique, les deux autres ont fait de vagues en hurlant à la trahison.

22 ans

Quoi qu'il en soit, dans ses dernières consignes, à l'occasion de la célébration du 22e anniversaire du parti Tiako i Madagasikara, Marc Ravalomanana, président fondateur du parti, a souligné l'obligation des militants TIM à se plier aux décisions et à la discipline du parti. En 22 ans d'existence, le TIM a d'ailleurs enregistré différentes allées et venues. Peu importe, l'histoire du Tiako i Madagasikara a montré que les politiciens peuvent toujours partir mais le parti reste. Il faut néanmoins souligner que ceux qui ont choisi de voler de leurs propres ailes n'ont pas pu aller loin, comme les trois dissidents du parti aux dernières élections législatives.