Genève — Le procureur général et chef de la délégation soudanaise à Genève, Al-Fatih Mohamed Tayfour a réfuté, dans son commentaire lors de la séance du Conseil des droits de l'homme tenue mardi, les allégations contenues dans la déclaration soumise par la mission d'enquête dirigée par le juge tanzanien Mohamed Chandi Osman. Le procureur général a critiqué la mission pour avoir outrepassé la limite de son mandat qui lui a été accordé par le Conseil, loin de sa compétence légale.
Il a déclaré que la mission a procédé à une conférence de presse le 6 septembre, anticipant la présentation de son rapport au Conseil qui l'a créée et a publié ses recommandations, qui comprenaient un appel à un embargo sur les armes, se demandant s'il y a plus de politisation que cela et si cela relève de la compétence des mécanismes du Conseil des droits de l'homme ? Son Excellence a également critiqué la déclaration du représentant des organisations de la société civile, soulignant que sa déclaration contenait des allégations sans fondement, citant que toutes les personnes déplacées fuient les zones contrôlées par la milice rebelle RSF vers les zones contrôlées par les forces armées. Il a souligné que la politisation du travail des organisations de la société civile offense les plateformes des Nations Unies et contredit les décisions régissant l'action des organisations non gouvernementales.
Il a souligné que le Soudan prendra des mesures au sein du Comité des organisations non gouvernementales des Nations Unies contre l'organisation qui a permis que son nom et son statut soient exploités comme un front politique pour amener des individus, dont certains sont recherchés par la justice.
Son Excellence a souligné que ce que l'organisation a mentionné à propos de l'existence de tribunaux d'exception est incorrect car les litiges se déroulent devant les tribunaux nationaux ordinaires.
En ce qui concerne le soutien apporté par les Emirats Arabes Unis à la milice rebelle, Son Excellence a réaffirmé que lorsqu'il a exigé en tant que Procureur général et Président du Comité national d'enquête que les EAU cessent immédiatement de soutenir la milice rebelle avec des armes, des munitions et du matériel militaire, il a parlé alors qu'il avait entre ses mains suffisamment de preuves concluantes, soulignant que le soutien des EAU à la milice rebelle RSF n'est plus caché à personne puisqu'il a été documenté par l'équipe d'experts du Conseil de sécurité sur la résolution 1591, publiée en tant que document des Nations Unies, en plus de la plainte déposée par le Soudan, appuyée par des preuves concluantes, notamment la surveillance des vols et des expéditions d'armes et de munitions, en plus d'échantillons d'armes et de munitions collectés sur les champs de bataille de Khartoum portant les sceaux des EAU, exprimant son regret que ce soutien continue à ce jour.