Au Maroc, l'économie continue de se redresser depuis la pandémie de COVID, malgré le séisme meurtrier qu'a subi la région de Marrakech il y a un an (3000 morts et 6000 blessés). La croissance marocaine a connu un rebond de 3,4% l'an dernier et la tendance devrait se poursuivre cette année, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques. L'OCDE pointe néanmoins le chômage record de la jeunesse marocaine.
La reconstruction suite au séisme d'Al Haouz devrait coûter au Maroc 120 milliards de dirham sur quatre ans, l'équivalent de 11 milliards d'euros. Mais le dynamisme de la reprise économique est tel que la croissance marocaine a tout de même atteint 3,4% l'an dernier malgré cette catastrophe et la sécheresse qui a amputé la production agricole.
La consommation intérieure a repris à la faveur d'un ralentissement de l'inflation. Et le pays a aussi noté un regain des investissements étrangers, une envolée des exportations automobiles et aussi un record de fréquentation touristique et de transferts d'argent des Marocains de l'étranger.
Mais cela n'a malheureusement pas permis de redresser le marché de l'emploi. Le taux de chômage (13%) est au plus haut depuis 20 ans. Il atteint chez les jeunes un record historique : 36%.
Pour expliquer cette situation, l'OCDE pointe le manque de formation, le caractère toujours majoritairement informel de l'économie marocaine malgré les efforts de réformes et la mauvaise qualité des emplois qui en découle.
Selon l'organisation, formaliser les petites entreprises et prélever davantage de redevances sur les grandes, en particulier les sociétés minières, permettrait de financer les réformes et les filets sociaux peu à peu mis en place par les autorités marocaines.