Cameroun: Procès d'un kidnapping d'enfant à Yaoundé, deux accusés risquent la prison à vie

12 Septembre 2024

Le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi à Yaoundé a ouvert les débats dans une affaire de kidnapping d'enfant qui secoue le Cameroun. Herman Tchewe et Rigobert Ngangso, les deux principaux accusés, risquent l'emprisonnement à vie pour enlèvement de mineur aggravé.

L'affaire remonte au 6 octobre 2023, lorsque Clotaire Kouakep Nzengang, une écolière de 11 ans, a été enlevée à la sortie de son collège à Yaoundé. Herman Tchewe, actuellement en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis le 9 janvier 2024, a reconnu les faits. Son frère, Rigobert Ngangso, est quant à lui déclaré en fuite.

Selon le procès-verbal d'enquête préliminaire, Tchewe aurait kidnappé la jeune fille à moto, armé de deux couteaux. Il a ensuite contacté la mère de la victime, exigeant une rançon d'un million de francs CFA. Grâce à un guet-apens mis en place avec les forces de l'ordre, l'accusé a été appréhendé et l'enfant a été retrouvée saine et sauve.

Les versions des accusés ont considérablement varié au cours de l'enquête. Initialement, Tchewe a impliqué un certain M. Fotso Maximilien comme commanditaire, ainsi que son frère Ngangso comme complice. Cependant, devant le juge d'instruction, les deux frères ont changé leur récit, Tchewe affirmant avoir agi seul.

La sensibilité de l'affaire et la gravité des accusations ont conduit le tribunal à reporter l'audience au 20 septembre. Cette décision vise à permettre à Herman Tchewe de bénéficier de l'assistance d'un avocat, respectant ainsi les droits de la défense.

Ce procès met en lumière les défis auxquels le système judiciaire camerounais est confronté dans la lutte contre les crimes graves, en particulier ceux impliquant des mineurs. Il soulève également des questions sur la sécurité des enfants et la nécessité de renforcer les mesures de protection dans les établissements scolaires.

L'affaire a suscité une vive émotion au Cameroun, rappelant l'importance de la vigilance parentale et communautaire pour prévenir de tels actes. Elle pourrait également conduire à un débat national sur la sévérité des peines pour les crimes contre les enfants et l'efficacité du système judiciaire dans la résolution rapide de ces affaires sensibles.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.