La société civile de Beni (Nord-Kivu) a encouragé mercredi 11 septembre l'armée à traquer les malfrats, auteurs du regain de l'insécurité et du banditisme urbain dans cette ville et ses environs. Elle a exprimé son inquiétude 24 heures après que des bandits armés ont cambriolé au moins 7 maisons dans la nuit de mardi à mercredi dernier à Bulongo, une commune rurale située à 40 KM au Nord-Est de la ville de Beni.
Lors de cette attaque, ces assaillants ont emporté de l'argent ainsi que des biens de valeur.
Meleki Mulala, coordonnateur de la nouvelle société civile dans le secteur de Ruwenzori, a demandé aux services de sécurité de tout mettre en oeuvre afin sécuriser la population et ses biens, de prendre en compte les alertes sécuritaires, mais aussi mettre hors d'état de nuire les inciviques qui opèrent en toute impunité.
« Ça fait trois mois que la population est en train de crier chaque jour. Au moins sept maisons ont été visitées par des bandits en plein centre. Alors, les gens se posent des questions, où se cacheraient ces bandits ? Nous proposons même des systèmes d'alerte que les autorités ne considèrent pas », a expliqué Meleki Mulala.
La société civile propose aux responsables de l'armée d'opérer des changements des militaires affectés à Bulongo, soupçonnés d'être de connivence avec les bandits. Le weekend dernier, le porte-parole des opérations militaires dans la région, colonel Mack Hazukayi, avait annoncé la traque des militaires incontrôlés dans le secteur de Ruwenzori. Cet officier militaire avait alors sollicité la collaboration de la population locale pour signaler tout cas suspect et aider à traquer les malfrats qui écument cette partie du Nord-Kivu.