Le comité régional des Hauts-Bassins du mécanisme de Réduction des émissions dues à la déforestation, à la dégradation des forêts, incluant la gestion durable des forêts, la conservation et le renforcement des stocks de carbone forestier (REDD+) a tenu, le vendredi 6 septembre 2024, à Bobo-Dioulasso, sa première session de l'année 2024. Elle était consacrée à la présentation de la stratégie nationale REDD+ et à l'état de mise en oeuvre du Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+).
Le comité régional du mécanisme de Réduction des émissions dues à la déforestation, à la dégradation des forets, incluant la gestion durable des forêts, la conservation et le renforcement des stocks de carbone forestier (REDD+) des Hauts-Bassins a organisé la première session de l'année 2024 afin de permettre à ses membres d'être informés sur les acquis de la mise en oeuvre de la REDD+ dans la région.
Pour ce faire, plusieurs communications ont été livrées aux participants. A l'ouverture de la session, le conseiller technique du gouverneur en charge de la jeunesse et de l'emploi, Boubié Ido, a laissé entendre que plusieurs acquis ont été engrangés dans la conduite du processus REDD+. Il s'agit entre autres, de la réalisation du programme d'investissement forestier, de l'élaboration et de la validation de la stratégie nationale REDD+ et du démarrage du Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+(PGPC/REDD+).
Ce projet, selon ses concepteurs, a pour objectif de renforcer la gestion durable des paysages communaux et améliorer les revenus dans les zones forestières ciblées au Burkina Faso. Une de ses antennes régionales est basée à Dédougou et couvre les régions des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun.
Une reconnaissance aux partenaires techniques et financiers
Ces différentes communes ont reçu des financements pour leurs activités. Selon un bilan présenté au cours de la session, le projet a pu réaliser dans ces communes entre autres, un reboisement d'une superficie de 45,62 hectares (ha), la construction de cinq plateformes multifonctionnelles, l'aménagement de 28,48 ha de périmètres maraichers ou l'acquisition de 1 672 foyers améliorés.
Il a en outre réalisé notamment cinq unités de transformation des produits forestiers non ligneux, six forages pastoraux et huit parcs de vaccination. Dans les Hauts-Bassins, le projet va bientôt s'étendre à trois autres communes à savoir Bama, Péni et Karangasso Vigué. Pour le chef d'antenne régionale du PGPC/REDD+, Paul Marie André Sawadogo, ce projet est le tout premier du programme de réduction des émissions à effet de serre.
Il intervient pour l'instant dans deux communes des Hauts-Bassins, à savoir les communes de Koumbia et de Houndé, et neuf communes dans la Boucle du Mouhoun. Les communes d'intervention des Hauts-Bassins avec des taux respectivement de 46% et de 51% en termes d'absorption et d'engagement, aux dires du chef d'antenne, ont déjà eu les financements de 200 millions F CFA. « Les activités sont en cours de réalisation.
Ce qui est réalisé dépasse les 40% et c'est à féliciter.
Les communes de la Boucle du Mouhoun ont également obtenu les financements effectifs de 200 millions FCFA avec des taux de réalisation acceptables », s'est réjoui le chef d'antenne. Pour lui, la rencontre est la bienvenue parce qu'elle a permis de faire le point du niveau de la mise en oeuvre de la stratégie nationale REDD+. Elle a également permis de savoir ce que le PGPC/REDD+ a apporté en termes de développement local, de résilience et d'efforts de ségrégation de carbone.
Le PGPC/REDD+ a un coût de 75 350 000 000 F CFA financé par la Banque mondiale et l'Etat burkinabè pour une durée de 2023-2028.